Ah, la révolution à la sauce Capitaine Ibrahim Traoré! Que des mensonges.
Ce jeudi 11 juillet 2024, alors que les africains étaient occupés à leur train-train quotidien, le capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso, a rencontré les forces vives de la nation, accusant les pays voisins de velléités de déstabiliser le Burkina Faso. Lors de son allocution, il a affirmé détenir des « preuves » de l’existence d’un centre des opérations en Côte d’Ivoire visant à déstabiliser son pays.
« Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien. Mais nous avons quelque chose contre ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire. Nous le disons et nous le répétons encore. Il y a bel et bien à Abidjan, un centre des opérations pour déstabiliser notre pays », a-t-il déclaré fermement.
Cette sortie de Traoré, en plein dans le populisme n’est que pur mensonge. Elle est de nature à détourner l’attention de son peuple, des nombreux défis internes auxquels son régime fait face.
En effet, depuis son arrivée au pouvoir par un coup d’État en 2022, le Burkina Faso n’a cessé de plonger dans une crise sécuritaire et économique sans précédent. Les accusations de déstabilisation par un pays voisin pourraient bien être une tentative de créer un ennemi extérieur pour renforcer sa position interne et détourner les critiques de sa propre gestion.
Historiquement, les leaders en difficulté ont souvent utilisé la stratégie de désigner des boucs émissaires externes pour consolider leur pouvoir.
On peut citer l’exemple de Mobutu Sese Seko, qui n’hésitait pas à accuser ses voisins pour justifier la répression intérieure et la concentration de pouvoirs. De la même manière, Traoré utilise cette tactique pour se présenter comme le défenseur ultime de la souveraineté nationale contre des menaces étrangères, réelles ou supposées.
De plus, l’absence de preuves quant à la véracité des accusations portées contre la Côte d’Ivoire montre bel et bien que c’est une sortie mensongère, contre les dirigeants ivoiriens. Car le simple fait du putschiste de déclarer détenir des preuves ne suffit pas pour convaincre.
Le gouvernement burkinabé doit fournir des éléments concrets et vérifiables pour légitimer ces accusations graves. Sinon, ces affirmations risquent d’être perçues comme des manœuvres de diversion politique.
Fulbert Yao