Les vieux démons ressurgissent à quelques mois des élections. La commune de Yopougon a de nouveau sombré dans la violence dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 août 2025.
Des dizaines de jeunes en colère ont semé le chaos dans la commune, incendiant un bus de la Société des Transports Abidjanais (SOTRA) et un véhicule de police. Les faits se sont déroulés dans la zone de Niangon Sud, non loin du carrefour Assanvon, peu après minuit, plongeant le quartier dans la peur et la confusion.
Selon des sources concordantes, les manifestants, habillés de tee-shirts noirs, le visage dissimulé derrière des cache-nez, et armés de machettes, ont dressé des barricades, paralysant la circulation entre le carrefour Gandhi et celui d’Assanvon pendant près de 45 minutes. Certains passants ont même été agressés, rapportent des témoins.
La riposte des forces de l’ordre ne s’est pas fait attendre. Le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) a procédé à l’arrestation de deux suspects dans un maquis. Un autre a été intercepté par des riverains avant d’être remis à la gendarmerie.
Ces actes de violence, rappelant les heures sombres de la crise passée, suscitent de nombreuses interrogations.
Plusieurs observateurs estiment qu’il ne s’agit pas d’un simple mouvement de colère spontanée. Des voix accusent déjà des mains politiques invisibles d’être derrière ces troubles, pointant notamment l’opposition.
Car ces actes de vandalisme interviennent dans un contexte politique marqué par des menaces de l’opposition. La veille, les autorités avaient interdit une marche annoncée par le front commun PDCI – PPA-CI pour le 2 août.
L’opposition de son côté, accuse le Rhdp au regard des techniques utilisées par les vandales.
Mais pour l’heure, les autorités n’ont pas officiellement établi de lien avec un parti politique. Mais à Yopougon, les forces de l’ordre multiplient les patrouilles afin de sécuriser les zones sensibles et ramener la quiétude dans la commune la plus peuplée du pays.
Fulbert Yao