Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a effectué une visite inopinée, le mardi 12 avril 2022, dans quelques boutiques, boulangeries et grands surfaces de distribution de la capitale politique.
Il s’agissait pour lui, au delà des rapports qu’il reçoit de ses services, de constater par lui-même le respect de l’affichage et du plafonnement des prix de certaines denrées alimentaires. Au terme de son périple, le ministre Souleymane Diarrassouba a marqué sa satisfaction face à la responsabilité citoyenne des gérants des commerces visités. Il a saisi l’occasion pour mettre en garde les commerçaient qui ruseraient avec les décisions du gouvernement. « Comme partout, on peut noter qu’il y ait de petits malins, des contrevenants mais, à ce niveau, le message est très clair. Tous les contrevenants s’exposent automatiquement à la rigueur de la loi. Notre slogan par rapport à cette campagne, c’est une démarche tolérance zéro pour qu’on puisse savoir que le pouvoir d’achat tient à cœur au président de la République et au chef du gouvernement à l’effet que les décisions qui ont été prises pussent être respectées. Nous savons compter sur l’engagement citoyen des acteurs du commerce et nous pensons que cette campagne avec leur accompagnement sera couronnée de succès pour le bonheur des consommateurs ivoiriens et qu’ils peuvent continuer de faire confiance au président de la République, Alassane Ouattara parce que le quotidien des Ivoiriens constitue l’une de ses préoccupations. », a expliqué Souleymane Diarrassouba. Il a, en outre, évoqué l’impact du conflit russo-ukrainien sur le prix du blé et conséquemment sur le pain. « Il y a un an, la tonne de blé de farine était autour de 250, 300 Euros. Nous sommes passés, il y a un mois à plus de 520 Euros. Aujourd’hui, il y a une tendance baissière à 450, 470 Euros. Mais, on espère que cette guerre pourra prendre fin à l’effet que le marché s’autorégule. », a espéré Souleymane Diarrassouba. Au niveau local, il constate que les Ivoiriens sont devenus de gros consommateurs de pain avec une floraison de boulangeries ces 10 dernières années. Ce qui, selon lui, montre la réalité d’une classe moyenne qui existe de plus en en plus et qui continue de grossir par rapport à cette évolution des habitudes alimentaires. Il a annoncé que le gouvernement travaille, de façon stratégique, pour que la Côte d’Ivoire, à terme, ne soit pas dépendants exclusivement de la farine de blé. A ce titre, le pain composé, une trouvaille du comité ivoirien de normalisation et qui sera constitué de 85% de farine de blé et de 15% de farine de manioc ou de farine de maïs sera commercialisé. « Aujourd’hui, nous sommes à 15%, nous travaillons à ce que le volume de production continue de croitre pour que la proportion puisse passer, au cours des prochaines années, à 30, 40% en maintenant le goût pour qu’on ne dépende pas, dans la fabrication du pain, exclusivement du blé. Les centres de recherche vont travailler pour que demain, en tenant compte du goût du pain, des problématiques liées à la planification du pain, qu’on puisse avoir un pain, en tenant compte du gluten, un pain qui soit 100% fabriqué localement avec des matières, des céréales ou des tubercules au niveau local. », a projeté Souleymane Diarrassouba.
Traoré Yacouba Diarra