Le centre diocésain de Yamoussoukro abrite, depuis le 14 décembre 2021, un atelier de renforcement des capacités dans la lutte contre les violences basées sur le genre en milieu scolaire, à l’initiative du Réseau de l’éducation scolaire en Afrique de l’Ouest (RESAO).
25 femmes issues de six syndicats du secteur l’éducation (Sneppci, Synesci, Synadeepci, Cepensci, Cnec) affiliés à l’Internationale éducation scolaire en Côte d’Ivoire(IESCI) venues de Daloa, Korhogo, Bouaké, Toungoo, Katiola et Yamoussoukro participent à cette formation. Selon Assita Bakayoko épouse Coulibaly, présidente du RESAO, cette formation a pour objectifs de mieux outiller les participantes dans la lutte sur des thèmes comme l’égalité, le sexe, les notions de genre, les violences basées sur le genre en milieu scolaire, le leadership féminin, la Convention190 de l’Organisation internationale du travail et initier des ateliers de lectures afin de reconnaître les violences basées sur le genre dans l’environnement scolaire.
« Nous sommes dans la dynamique de l’OIT et nous sommes entrain d’encourager le gouvernement pour que cette loi puisse être ratifiée par l’Etat ivoirien pour que la violence basée sur le genre soit prise en compte dans nos lois », a-t-elle expliqué.
Selon une étude de l’Unicef en Côte d’ivoire, les filles et les garçons sont exposés à des violences sexuelles et physiques à un taux très élevé : « Violence sexuelle 19% pour les filles, les garçons 11%. Violence physique 47% pour les filles et 61% pour les garçons. Aussi pour de nombreux jeunes, le premier rapport sexuel est physique forcé ou sous pression ».
Le même rapport indique que les filles encourent des risques particulièrement élevés de violence sexuelle entraînant souvent des conséquences graves.
Traoré Yacouba Diarra