Deux avant-projets de loi sont en études à Yamoussoukro pour booster l’Enseignement supérieur, la Recherche scientifique et l’Innovation technologique.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que les Présidents et Directeurs généraux des universités et instituts publics, les fondateurs d’établissements privés d’Enseignement supérieur et les syndicats réfléchissent depuis lundi, à Yamoussoukro, sur le contenu de deux avant-projets de loi avant sa validation. Ces deux nouveaux textes détermineront désormais le cadre juridique et institutionnel de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Ils viendront marquer une rupture avec la loi de 1995 qui prenait en compte tous les ordres d’enseignement et non spécifiquement l’enseignement qui a subi plusieurs mutations avec notamment l’instauration du système Lmd et la construction de plusieurs universités dans le pays, le développement du numérique etc.
« Pour l’enseignement supérieur, vous aurez un nouveau cadre de gouvernance qui va être proposé ; vous aurez la mise en place d’une Autorité nationale d’assurance-qualité pour évaluer les établissements de l’enseignement supérieur et de recherche. Pour la recherche et l’innovation technologique, il y aura le Conseil supérieur de recherche pour l’évaluation des centres de recherche, des projets de recherche, mais aussi des enseignants chercheurs.
Donc, au niveau de l’avant-projet de loi sur la Recherche scientifique, nous allons voir le cadre des statuts des établissements supérieurs ou de la recherche pour envisager le meilleur statut pour une gouvernance efficiente», a succinctement expliqué Bakayoko-Ly Ramata, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Selon elle, cette nouvelle dynamique qui sera insufflée vise à transformer le système national de l’Enseignement supérieur pour qu’il joue son rôle dans la transformation structurelle de l’Economie nationale tant voulue par Alassane Ouattara et mise en œuvre par le Premier ministre Gon Coulibaly.
Docteur Nevry Roger, Directeur de la Réglementation, de la Coopération et des Relations avec les autres ministères, a dévoilé d’autres aspects de ces lois en insistant sur la question du financement de la recherche fixé à 1% du PIB depuis 30 ans par la Cedeao, mais qui peine à être appliquée par les Etats. Les travaux prennent fin jeudi.
Traoré Yacouba Diarra