Les élus et cadres du Pdci-Rda de la région du Bélier et du district autonome de Yamoussoukro ont sensibilisé les militants du Pdci-Rda de la nécessité d’aller vers le parti unifié.
Le président de l’Association des élus et cadres du Grand-Centre (Aec-GC), Jeannot Ahoussou Kouadio, par ailleurs, vice-président du Pdci-Rda, entouré de ses pairs Lambert Kouassi Konan et Allah Kouadio Rémy ainsi que des secrétaires exécutifs, Raymonde Goudou Coffie et N’Dri Kouadio Pierre Narcisse a tenu une rencontre, samedi, à Yamoussoukro, avec les membres du Grand conseil régional, les délégués départementaux et communaux, les secrétaires généraux de section et les bureaux Ufpdci et Jfpdci. Au cœur des échanges, le projet de réalisation du parti unifié.
Pour leur faire comprendre les enjeux du parti unifié et pour confondre les détracteurs au sein de son parti de cette grande ambition des présidents Ouattara et Bédié, l’avocat comme un pédagogue, s’est appuyé sur un livre, « La fin d’une génération en Côte d’Ivoire, les ténors de ‘’l’après-Houphouët’’ 1990-2020» de Densia Oris-Armel Bonhoulou, publié aux éditions L’Harmattan. Un passage de cet ouvrage intéresse particulièrement le président du Sénat : « Je suis venu avec un livre. Un livre que je vous demanderais d’acheter et de lire. Je ne suis pas l’auteur du livre, mais le livre dit de bonnes choses », annonce-t-il, avant de citer : « Autour de Bédié en 1995, il y avait deux camps.
D’une part, les modérés, qui prônaient la démocratie apaisée et le dialogue avec l’opposition et ils avaient comme pour chefs de file, Essy Amara, Lambert Kouassi Konan et plus tard Paul Akoto Yao. Et, d’autre part, les extrémistes, partisans de la méthode de l’exclusion (…) et ceux-ci avaient pour têtes de file, les ministres Emile Constant Bombet, Timothée Ahoua N’Guetta, Laurent Dona Fologo, le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Emile Brou et le conseiller juridique à la Présidence, le ministre de la Justice, Faustin Kouamé ». Démocratie apaisée, dialogue, souligne-t-il, c’était Lambert Kouassi Konan. Malheureusement, déplore, JAK, le camp de la démocratie apaisée et du dialogue a été submergé par l’extrémisme et survient le coup d’Etat de 1999. « Aujourd’hui, ceux qui prônaient l’extrémisme, on ne les voit plus. Ils ont disparu. Le pays a été mis à mal et le Pdci-Rda aussi », note-t-il. Il leur dépeint la réalité du terrain. « Ça fait 18 ans que nous pleurons, 18 ans que nous souffrons, 18 ans que nous languissons tous dans nos familles. Cela doit nous interpeller », a-t-il fait comprendre. Non sans rappeler qu’en 2010, le président Henri Konan Bédié a posé un acte fort en demandant de soutenir le président Alassane Ouattara pour nous sortir du guêpier de la guerre.
« Nous sommes rassemblés pour que le pays avance »
« En Côte d’Ivoire, nous avions été la région la plus meurtrie, nous avions perdu nos parents et nos biens. Tout a été détruit. C’est autour de la paix que nous pourrons reconstruire progressivement. On n’aurait pu avoir un autre comportement, mais c’est dans la patience, le pardon et dans la réconciliation, grâce à nos aînés, le président Bédié, le doyen Lambert Kouassi Konan et le doyen Jean Konan Banny, nous avions repris espoir », a-t-il dit. Puis, de révéler : « Je me souviens quand la crise a éclaté. C’est le doyen Jean Konan Banny qui est allé à la télévision pour dire : ‘’Attention ! Cette guerre n’oppose par les Baoulé aux Dioula. C’est autre chose, ne vous entretuez pas’’.
C’était le cri de Jean Konan Banny. Il a été le premier à dire halte à la destruction. Cela doit nous interpeller ! ». Nous, la jeune génération, préconise-t-il, je pense que ce sont des modèles que nous devons suivre parce que le Pdci-Rda, c’est la paix. Avant lui, le doyen des élus et cadres du Grand-Centre, Lambert Kouassi Konan a donné le ton de la rencontre. « Le président Bédié a estimé que notre devoir, en tant que vice-présidents et hauts responsables qui sont à la table de séance, était de venir vers vous pour vous expliquer ce qui l’a amené à adhérer à un accord politique. Vous savez, lorsqu’on ne sait pas quelque chose, il vaut mieux se taire plutôt que de s’agiter, soit physiquement soit dans la presse. Cela ne nous honore pas », a-t-il conseillé. Il a donné sa lecture de l’Accord politique signé par le président Bédié et par ses pairs. « Avec cet accord politique, nous sommes rassemblés pour que le pays avance. Mais, nous avons aussi discuté pour que les partis ne disparaissent pas dans l’immédiat.
Vous l’avez vu, c’est un processus. Quand on fait un processus, on n’arrive pas à la conclusion tout de suite. Nous nous sommes donnés dans cet accord un délai de 12 à 18 mois pour prendre une décision définitive. Donc, le Pdci-Rda ne doit pas mourir. D’ailleurs, nos frères du Rdr et des autres partis ont fait leurs congrès, ceux qui étaient à l’écoute, ont bien entendu que le Rdr ne disparaitra pas et que les autres partis ne disparaîtront pas », a clarifié Lambert Kouassi Konan.
Traoré Yacouba Diarra