Les vendredi 13 et samedi 14 février 2026, la Maison de la presse d’Abidjan va encore bouillonner. À l’ordre du jour : le 12ᵉ congrès ordinaire de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), un rendez-vous décisif pour la coopération.
À quelques semaines de cette échéance majeure, Ils sont au moins quatre journalistes à avoir déclaré déjà leur candidature. Parmi eux, une candidature retient notre attention : celle de Marie-Laure N’Goran, la seule femme en lice, qui apparaît à bien des égards comme un engagement de raison et d’expérience.
Qui est Marie-Laure N’Goran ?
Née un 6 août, Marie-Laure N’Goran est une journaliste et présentatrice de télévision à la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI). Professionnelle reconnue, elle a occupé le poste de vice-présidente de l’UNJCI de 2020 à 2022, aux côtés de l’actuelle équipe dirigeante.
Lauréate de plusieurs distinctions, dont le prix Ebony de la meilleure présentatrice télé et un prix africain du développement, elle est diplômée de l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC) ainsi que de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké en sciences juridiques, administratives et de gestion.
Après un passage à la Maison Bleue en 2004, elle travaille à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) de 2004 à 2011, avant d’être recrutée en 2011 par la RTI. Elle y débute comme présentatrice du journal de 23 heures, puis accède au journal de 20 heures en 2013, l’une des éditions les plus suivies du pays.
Marie-Laure N’Goran est également écrivaine. Fille de la chanteuse ivoirienne Lou Suzanne Nazou, elle est mariée à un pasteur et mère de trois garçons. Donc elle a l’onction divine que les autres n’ont pas.
Pourquoi va-t-elle s’imposer face à ses adversaires ?
Depuis la création de l’UNJCI, jamais une femme n’avait brigué la présidence de l’organisation. En cela, la candidature de Marie-Laure N’Goran marque un tournant. Elle intervient à un moment où les femmes journalistes sont de plus en plus nombreuses, visibles et influentes dans les rédactions.
Choisir Marie-Laure N’Goran, ce n’est pas faire un choix de genre, mais faire le choix de l’équilibre, de l’inclusion et de la modernité. C’est reconnaître que la presse ivoirienne a mûri et qu’elle est prête à confier sa destinée à une femme compétente, capable de rassembler au-delà des clivages.
L’expérience du terrain et la maîtrise de la maison
Ce qui distingue fondamentalement Marie-Laure N’Goran de ses adversaires, c’est son expérience à la tête de l’UNJCI. Vice-présidente de l’Union de 2020 à 2022, elle connaît la maison. Elle sait où ça coince, où ça bloque, mais aussi ce qui marche.
Elle a été de tous les combats corporatifs récents : défense des journalistes en difficulté, en deuil, dialogue avec les pouvoirs publics, amélioration des conditions de travail, crédibilité de la profession. Autrement dit, elle n’arrive pas pour apprendre, elle arrive pour agir. Elle a la main sur le coeur.
Un soutien massif et une base solide
À cela s’ajoute un autre facteur non négligeable : le poids de la RTI au sein de l’UNJCI. Les journalistes de la Maison Bleue constituent l’un des plus grands contingents de l’Union. Marie-Laure N’Goran y bénéficie d’un capital sympathie et d’un soutien réel, bâti sur des années de collaboration et de respect mutuel.
Mais son audience ne se limite pas à la RTI. Dans la presse écrite, les radios, les médias en ligne, nombreux sont les confrères qui voient en elle une candidate capable de fédérer, apaiser et redonner de la vigueur à l’UNJCI.
Loin des candidatures improvisées ou folkloriques, celle de Marie-Laure N’Goran repose sur une équipe structurée, soudée et préparée depuis plusieurs années.
Une équipe qui connaît les réalités du terrain et qui entend proposer des solutions concrètes aux défis du métier : précarité, formation continue, protection sociale, crédibilité de la profession.
Marie-Laure N’Goran a l’aura. Elle est respectée, appréciée et écoutée. Dans un environnement où l’UNJCI a besoin de stabilité, de fermeté et de vision, son profil apparaît comme celui d’une présidente capable de rassembler sans exclure.
Faut-il confier l’UNJCI à l’improvisation ou à l’expérience ? À l’agitation ou au travail de fond ? A ceux qui veulent se faire voir ?
À bien des égards, le choix de Marie-Laure N’Goran sera le meilleur car la presse ivoirienne mérite mieux.
Fulbert Yao








































































