Le Réseau des Institutions Nationales des Droits de l’Homme d’Afrique de l’ouest est à la tâche à Abidjan.
Après Accra en avril 2019, les membres du Réseau sont réunis à Abidjan, depuis ce mardi matin, dans le cadre d’une consultation régionale pour partager leurs expériences nationales et faire un état des lieux de la situation des droits de l’Homme dans la sous-région.
Prevue pour se dérouler du 28 au 30 juin 2022, cette consultation régionale vise à discuter et explorer les possibilités d’étendre la coopération régionale en vue de renforcer la mise en oeuvre des stratégies nationales et régionales de promotion et de protection des droits de l’homme en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Elle vise également à examiner l’état de conformité des INDH avec les Principes de Paris sur les INDH et partager les meilleures pratiques pour renforcer l’indépendance et le développement institutionnel des INDH.
Ensuite, il s’agit de promouvoir les échanges sur la façon dont les INDH pourraient renforcer leur rôle dans la résolution des problèmes liés aux droits de l’homme, en mettant l’accent sur la discrimination à l’encontre des groupes vulnérables notamment, les femmes, les enfants et les jeunes, le rétrécissement de l’espace civique, l’impunité, les discours de haine, en particulier dans les processus électoraux et les violations survenant dans le contexte des transitions politiques.
Enfin, il s’agit de sensibiliser les INDH sur le PMM et aux processus d’examens, y compris le forum d’examen des migrations internationales (IMRF), et faire le point sur les recommandations formulées et discuter des expériences des INDH pour faire progresser la mise en oeuvre du PMM et promouvoir les droits des migrants, notamment en identifiant les priorités collectives pour l’avenir.
Dans son discours d’ouverture, Bernard Kouassi, a au nom du ministre ivoirien de la justice Sansan Kambiré, indiqué que cette rencontre se tient dans un contexte marqué par des menaces persistantes liées au terrorisme dans la sous région. Il a donc appelé les INDH à converger leurs efforts, en vue du renforcement de la lutte contre ce fléau.
Le directeur de cabinet a en outre indiqué que la Côte d’Ivoire s’est dotée d’une loi relative aux mesures de protection des personnes victimes de violence domestique.
Sur la question liée à la persistance des discriminations à l’égard des femmes, le directeur de cabinet a rappelé que la Côte d’Ivoire a adopté une loi, pour renforcer la protection des personnes.
Bernard Kouassi a salué par ailleurs l’initiative de l’organisation de cette rencontre, qui selon lui, revers un intérêt pour les pays de la sous région qui restent confrontés aux défis de la promotion, de la protection des droits de l’homme et très attentifs aux résultats des délibérations.
Avant lui, la présidente du CNDH-CI a jugé important que les INDH se retrouvent afin d’explorer entre autres, les possibilités d’étendre la coopération régionale en vue de renforcer la mise en œuvre des stratégies nationales et régionales de promotion et de protection des droits de l’Homme en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Elle reste convaincue que cette consultation permettra de trouver des réponses à des préoccupations en vue de renforcer le rôle des INDHs dans la résolution des problèmes liés aux droits de l’Homme, à savoir les droits des migrants, la discrimination à l’encontre des groupes vulnérables notamment, les femmes, les enfants et les jeunes, le rétrécissement de l’espace civique, l’impunité, l’extrémisme violent, pour ne citer.
Fulbert Yao