Le Président Alassane Ouattara et le Président du PDCI-RDA, M. Henri Konan Bédié se sont rencontrés pour briser le mur de la méfiance. Au plan politique, cette initiative du Président Alassane Ouattara est à salué, car elle traduit sa volonté de toujours privilégier le dialogue.
Tout en nous inclinant sur la mémoire des 84 morts suite au mot d’ordre de désobéissance civile lancée par l’opposition ivoirienne, nous sommes obligés de constater que quand les grands hommes politiques décident de se parler, ceux qui ont été les acteurs et bras actifs du boycott actif ne sont pas invités au débat. Les morts et les blessés ne sont pas concernés par les discussions.
Ce qui m’a le plus choqué, c’est la mort de cette dame enceinte de jumeaux dont les circonstances du décès ont été rapportées par le journal « Allo Police ».
Cela s’est passé à Kouassi-kouassikro dans la région du N’zi, fiefs politiques supposés de Monsieur Bédié et de Monsieur Affi Nguessan. Cette dame, du nom de KAKADJI Apie Marie, enceinte de jumeaux n’a pu être sauvée, car les supporters de Bédié, Affi, Guikahué, Simone Gbagbo, Soro Guillaume, Boni Claverie, Armand Ouégnin, Assoua Adou et consorts, ont abattus des arbres pour obstruer la route empêchant l’ambulance de l’hôpital général de Kouassi- kouassikro de joindre Bouaké. Ce cas devrait interpeller tous ceux qui ont encore une morale et une conscience humaine au delà de nos certitudes politiques. Est-il normal qu’une jeune dame de 20 ans, décède avec ses jumeaux dans le ventre parce que des individus ont empêché qu’elle soit prise en charge? Personnellement, je dis non. Je dis Yako à la famille de cette femme et à son mari. Ceci étant dit, le moment n’est il pas venu de mettre fin à l’existence politique de tous ceux qui, après ce drame, vont clamer sur tous les toits qu’ils ne sont pas responsables de la mort de cette jeune fille de 20 ans et de ses jumeaux que leur cause politique est supérieure à la vie humaine. Personnellement, je considère que ce seul cas, auquel il faut ajouter tous les morts et autres destructions de biens physiques nécessitent une punition exemplaire de ceux qui ont appelé au boycott actif. Ils sont tous responsables des crimes et il ne sera pas question que la justice les épargnent. Ils ne pourront jamais prétendre qu’ils bénéficient de circonstances atténuantes. Une femme qui doit donner naissance ne doit pas mourir parce que des gens à l’intelligence imparfaite et à la morale inachevée ont donné des instructions de désobéissance civile.
Oui au dialogue, mais pas d’impunité. Le Président Alassane Ouattara et le gouvernement ivoirien sont attendus sur ce terrain. Sinon ce serait donner une prime à la violence inutile et gratuite.
Le Ministre Joël N’Guessan
Membre du conseil politique du RHDP