Les USA ont ouvert un consulat provisoire au Sud marocain lors d’une cérémonie organisée dimanche 10 janvier 2020 dans la petite ville de Dakhla, un grand port de pêche situé dans le sud du Sahara.
Mais le processus « prendra des mois », a reconnu l’ambassadeur américain à Rabat, David Fischer, après avoir visité l’un des bâtiments proposés pour abriter le consulat à Dakhla, destiné à devenir un « hub maritime régional » grâce à un projet d’investissement colossal piloté par Rabat.
« C’est un jour historique », a affirmé le secrétaire d’Etat adjoint américain pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, David Schenker, au cours d’un point de presse. Il a rappelé qu’il y a un mois, le président Donald Trump annonçait à la fois la reconnaissance de « la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental » et que « le Maroc et Israël (…) allaient améliorer leurs relations diplomatiques ».
Le secrétaire d’Etat américain avait annoncé les couleurs le 25 décembre 2020 sur son compte tweeter. « J’ai le plaisir d’annoncer le début de la construction du consulat américain au Sahara occidental ».
Les États-Unis ont adopté, le 13 décembre courant, une nouvelle carte géographique du Maroc, y compris la région du Sahara occidental, lors d’un événement organisé à l’ambassade de Washington dans la capitale marocaine Rabat.
Pour le Royaume chérifien, l’ouverture d’un consulat américain au Sahara est une véritable victoire diplomatique sur le Front Polisario soutenu par l’Algérie dans sa demande d’un référendum pour déterminer le sort de ce territoire récupéré par le Maroc après le départ du colonisateur espagnol en 1975.
« Le Maroc se sent plus fort dans son combat légitime pour son intégrité territoriale (…) grâce au soutien de ses amis », a souligné dimanche le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita. Sur l’avenir du Sahara, le Maroc peut se targuer du soutien de plusieurs puissances occidentales au sein des Nations Unies, dont les USA.
« Nous avons travaillé avec les Nations unies pour trouver une solution pacifique à ce conflit gelé et, le mois dernier, le président Trump a reconnu l’inévitable et formulé l’évidence : cette région est marocaine et le Maroc a la seule solution fiable et durable pour résoudre le destin de ce territoire », a souligné l’ambassadeur des USA au Maroc, David Fisher.
Avant les Etats Unis d’Amérique, une vingtaine de pays – dont les Comores, le Liberia, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, Gabon, Zambie, Centrafrique, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Sao Tomé et Principe Bahreïn ou les Emirats arabes unis – ont ouvert des représentations diplomatiques à Dakhla ou à Laâyoune (nord).
Nomel Essis