C’est ce mercredi après-midi, que s’ouvre au tribunal criminel d’Abidjan-Plateau, le nouveau procès visant l’ex-chef rebelle Guillaume Soro et 19 de ses proches.
S’il a déjà été condamné en 2020 par contumace à 20 ans de prison pour blanchiment et recel de détournements de deniers publics, cette fois, ce qui lui est reproché est extrêmement grave.
En effet, lui et ses compagnons sont accusés d’avoir fomenté un « complot contre la sûreté de l’État » et de « participation à une bande armée sans y exercer aucun commandement, détention sans autorisation d’armes à feu de la première catégorie et d’actes de manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ».
Des faits, dont l’ancien leader de la Fesci devrait de payer cash. En effet de l’avis de juristes, l’ancien Premier ivoirien « risque la perpétuité».
Ses avocats continuent à leur niveau de jouer leur va-tout. Ils ont émis mardi des griefs contre la procédure. En effet, tout en contestant les charges contre leurs clients, la défense déplore notamment ce qu’elle qualifie de « violation des droits de l’homme ».
« Le fait que cette ordonnance a méconnu les décisions de la Cour Africaine des Droits de l’Homme ; Le renvoi de M. Guillaume Soro du chef de complot est une aberration juridique ; Le renvoi de Me Affoussy Bamba , devant le tribunal criminel manque de base légale, d’autant qu’elle n’est ni visée par le réquisitoire introductif (…) , Le même raisonnement se tient en ce qui concerne MM. Issiaka Fofana, Sess Soukou Mohamed, et Moussa Touré, lesquels n’ont jamais été également entendus, ni inculpés pour les faits visés au réquisitoire ; L’ordonnance de renvoi et de mise en accusation porte atteinte à la liberté de parole de la défense ; Les charges retenues par le magistrat instructeur sont artificielles … C’est Pourquoi le collectif des avocats tient à dénoncer par le présent communiqué le simulacre de procès résultant de l’ordonnance de renvoi en cause, et a d’ores et déjà saisi les juridictions internationales, afin de contester ces atteintes graves aux droits fondamentaux de Guillaume Soro et de ses proches. Il est désormais certain que seul les instances internationales sont les garanties du droit en Côte d’Ivoire, puisque les juges nationaux ne sont que les plumes serviles du pouvoir exécutif», ont écrit Maître Affoussy Bamba et Robin Bernard.
Fulbert YAO