Le Réseau ivoirien pour la promotion de l’éducation pour tous (Rip-Ept) fait, en ce début de rentrée scolaire, de la lutte contre les grossesses en milieu scolaire, son cheval de bataille dans la région du Haut Sassandra. Ce mercredi, les responsables de cette Ong éducative ont organisé une rencontre à l’attention des parents d’élèves à la Bourse du travail de Daloa.
Une rencontre qui a permis à ces parents d’élèves d’être informés sur des textes protégeant les jeunes filles contre les grossesses en cours de scolarité afin de réduire au maximum ce phénomène en milieu scolaire. Baillet Hervé, juriste, a dans ses propos liminaires, rassuré les parents d’élèves que la jeune fille a droit à l’éducation. « Les filles enceintes ont la possibilité de continuer leurs études car c’est un droit pour elles», a-t-il insisté. Avant de poursuivre : « Ne mettez pas un frein à l’éducation des jeunes filles en les délaissant mais vous devez plutôt poursuivre l’auteur de ces grossesses qui, selon la loi, peuvent être sanctionnés ». D’après lui plusieurs cas possibles peuvent se présenter. « Selon la loi, si un enseignant est reconnu comme auteur de grossesse d’une élève, il est passif d’une sanction disciplinaire. Idem pour les élèves. Lorsque vous observez que vos filles sont victimes d’une grossesse précoce, saisissez les juridictions compétentes pour la poursuite de ces auteurs », a insisté Baillet Hervé.
Il faut plutôt, exhorte t-il, entamer les démarches afin de remettre la jeune fille dans le cursus scolaire. Les parents, aux yeux du juriste, doivent jouer leur partition en communiquant avec leurs enfants. « S’il est vrai que chaque enseignant doit considérer son élève comme sa fille ou sa petite sœur, il est de notoriété que chaque parent doit mériter son titre de père ou de mère par la rigueur qu’il met dans l’éducation de son enfant. Cela passe également par le dialogue parent-enfant et davantage de conseils et de sensibilisation sur les méthodes de planification familiale », a-t-il invité. Le directeur régional de Rip-Ept Koffi Kessi a justifié le sens de cette rencontre qui est pour lui, capitale dans l’éducation des jeunes filles.
Narcisse Touei Bi Correspondant régional