Principales victimes des conflits qui secouent l’Afrique de l’Ouest, les femmes sont souvent oubliées lors des négociations de paix. Pour renverser cette tendance, le réseau ouest africain pour l’édification de la paix (WANEP), mène en collaboration avec le Pnud et la Cedeao un projet dans quatre pays (Côte d’Ivoire, Burkina, Mali Niger) intitulé : « Bâtir une approche inclusive de relance post-Covid, la sortie de crise et de reformes de la gouvernance dans le Sahel et en Côte d’Ivoire).
Dans la mise en œuvre de ce projet inscrit dans le cadre des efforts déployés par les trois institutions pour consolider le programme Femmes paix et sécurité ( Fps) ancré dans la résolution 1325 du Conseil de sécurité, les Objectifs de développement durable, le WANEP-Côte d’Ivoire a organisé ce samedi 13 novembre 2021 à l’hôtel « la Rose blanche » d’Angré un dialogue intergénérationnel sur la place des réseaux sociaux dans la promotion de la paix. Kamara Emilienne épouse Soro, Coordinatrice nationale du WANEP-CI, situe les enjeux de ce projet.
« On a eu une première phrase en octobre à décembre 2020. On entame cette deuxième phrase parce que la résolution doit être mise en œuvre en permanence. Et surtout avec le constat que tous des aspects n’ont pas été assez couverts. Notamment celui de la communication et l’implication des jeunes filles », a-t-elle fait savoir.
Puis d’ajouter : « Cette deuxième phrase vient pour prolonger la première phrase ainsi qu’améliorer ce qui n’a pas été suffisamment intégrés.Cet atelier que nous organisons est un dialogue intergénérationnel pour mieux impliquer les réseaux sociaux dans la mise en œuvre des résolutions 13 et 25. Nous allons faire le point, afin de savoir où nous sommes dans le but d’aller plus loin. Et trouver les opportunités pour donner plus de volume aux voix des femmes. C’est le but de notre présence, afin d’aboutir à une autre activité qui sera de faire la sensibilisation sur les réseaux sociaux ».
A ses yeux, les femmes qui constituent la moitié de l’espèce humaine, ont besoin d’être impliquées car elles sont des experts en plaidoyer de façon naturelle. « Donnant naissance, elles peuvent atteindre facilement le cœur de leurs enfants comme celui de leur mari pour arriver à des résultats probants. Elles sont impliquées dans tous les domaines de la vie, en cela elles ont un plus à apporter », soutient la coordonnatrice du WANEP-CI. « Quand les hommes vont à la guerre, ce sont les femmes qui restent au village, soignent les victimes et même parfois subissent des actes criminels comme les viols. Pour toutes ces raisons, elles ne peuvent pas êtreécartées de de la table de négociation, d’où le renforcement de leurs capacités afin qu’elles jouent parfaitement leur rôle, argumente l’activiste des droits de l’homme.
Au terme de cet atelier, le WANEP-CI espère trouver des stratégies pour réduire le fossé intergénérationnel en matière de paix et sécurité, élaborer un plan pour l’implication des jeunes filles pour la mise en œuvre de l’agenda Fps à travers les réseaux sociaux etc.
Nomel Essis