Le vendredi 9 mai 2025, matin, les autorités Indienne ont rapporté de « multiples attaques » de drones et de tirs pakistanais au cours de la nuit du jeudi 9 mai 2025, « tout le long de la frontière », c’est ce que fait savoir le communiqué indien du ministère indien de l’armée. Selon les informations diffusées, ces attaques entre les deux puissances nucléaires ont causé la mort d’une cinquantaine de civils depuis les frappes indiennes menées mercredi sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat commis le 22 avril dans la partie indienne du Cachemire.
En effet, l’Inde accuse le Pakistan de soutenir le groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’avoir assassiné 26 personnes dans la ville touristique de Pahalgam. Islamabad de son côté a fermement démenti toute implication.
Avant de déplorer 32 morts dans les rangs de sa population.Vagues de dronesFace à cette avalanche de violences, les écoles ont été fermées dans tout le Cachemire indien ainsi que dans les régions frontalières du Pakistan, des Etats voisins du Penjab et du Rajasthan. Un total de 24 aéroports du quart nord-ouest de l’Inde ont été fermés pour des raisons de sécurité.
Jeudi soir, la partie indienne du Cachemire, dont les deux pays revendiquent l’entière souveraineté, a été secouée par de nombreuses explosions. New Delhi les a aussitôt attribuées à une série de frappes de drones et de missiles pakistanais visant des installations militaires. « Pas de pertes. La menace a été neutralisée », a affirmé le ministère indien de la Défense.Plus tôt dans la journée, c’est Lahore, la grande ville pakistanaise frontalière de l’Inde, qui s’était réveillée au bruit des explosions. L’Inde a confirmé avoir « neutralisé » la défense aérienne qui y était déployée, en réponse à une attaque nocturne de « missiles et de drones pakistanais » qui visait des « cibles militaires ».
L’armée pakistanaise a de son côté assuré jeudi avoir abattu 29 drones envoyés par l’Inde sur au moins neuf villes, certaines abritant des QG militaires ou du renseignement, comme Rawalpindi, la ville-jumelle de la capitale Islamabad.
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères Ishaq Dar a affirmé que les drones « ont tenté d’attaquer des sites militaires » et ont « visé des civils », en tuant un et blessant quatre soldats.Malgré cette succession d’opérations militaires, les deux pays rivaux continuent publiquement à démentir toute intention agressive.
La communauté internationale face à cette tension a adopté la prudence et fait moins de déclaration.
Jean Eden Kouamé