» L’élection, instrument de renforcement de paix sociale ». C’est le thème autour duquel la Commission électorale indépendante CEI a entretenu vendredi dernier, les populations de la cité du fromager.
L’objectif étant d’expliquer aux uns et aux autres, le rôle de tous ceux qui interviennent dans le processus électoral. À savoir, les électeurs, les partis politiques et la CEI, elle même, qui est chargée d’organiser les élections sur le territoire national. En sa qualité de 2e secrétaire permanent de cette structure, Doumbia Soumaila a rappelé que tout citoyen doit s’inscrire sur la liste électorale et participer effectivement aux élections, car dira t il, c’est un devoir civique.
« Nous venons vous rappeler le rôle important que vous, populations, avez à jouer pendant les élections. Votre véritable arme, c’est votre carte d’électeur», a t il soutenu.
« Ceux qui dirigent aujourd’hui, c’est vous qui leur avez donnez le pouvoir. Il ne faut pas minimiser votre rôle», a renseigné l’émissaire de la CEI.
Se tournant vers les responsables des partis politiques, l’ancien Fesciste a insisté sur le fait que le seul moyen d’accéder au pouvoir d’Etat est la voie des urnes. « Les partis et groupements politiques doivent concevoir qu’on n’accède au pouvoir que par les élections et non par la force», a déclaré Doumbia Soumaila, alias Major. Le secrétaire permanent a également noté qu’il est du devoir des politiciens de proposer à leurs militants un programme de gouvernement. Major invite les prétendants aux postes électifs à avoir des représentants dans chaque bureau de vote afin de défendre leurs intérêts lors du déroulement du scrutin. En cas de contestation, la loi, rassure le secrétaire permanent, a prévu des voies de recours.
« Quand on n’est pas d’accord avec les résultats proclamés, il existe un moyen légal pour se faire entendre. Ce sont les voies de recours. L’élection, en tant que instrument de paix, peut se faire sans la violence» a insisté le conférencier. Il avait à ses côtés, Maitre Yapo Bi, avocate. La spécialiste du droit, par ailleurs commissaire centrale de la CEI est revenue sur les garanties que donne l’institution chargée des élections en Côte d’Ivoire.
«La CEI est l’arbitre des élections. C’est elle qui dit qui a gagné. Par conséquent, il faut qu’elle donne des gages de crédibilité pour que le verdict des urnes soit accepté de tous », a fait savoir Me Yapo Bi. Ces garanties, signale t elle, sont de deux ordres. Ce sont les garanties liées aux membres de la CEI et celles liées au mode opératoire des élections. Concernant les garanties sur les membres de la commission, l’avocate renseigne que les 16 membres de la commission centrale ou encore les 8 membres de la commission locale sont choisis dans l’éventail des populations. Et ceux ci sont tenus de prêter serment devant le conseil constitutionnel. «La CEI n’est pas un club d’amis. Toutes les garanties sont prévues par les textes », a informé la seconde conférencière.
«Vous pouvez faire confiance à la CEI», a rassuré Doumbia Major, son auditoire. Signalons que cette campagne de sensibilisation et d’éducation civique électorale, se déroule sur toute l’étendue du territoire Ivoirien.
Ziadré Dolin, correspondant régional.