Laurent Gbagbo et Blé Goudé vont devoir attendre encore des jours avant leur libération.
En effet, le procureur Fatou Bensouda a déposé mercredi un nouvel appel auprès de la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI).
Selon le tribunal, les deux accusés doivent donc « rester sous la garde de la CPI » jusqu’à ce que l’appel du parquet contre leur libération soit entendu.
Mardi, la Cour avait acquitté les deux hommes, poursuivis pour des crimes contre l’humanité.
La Chambre de première instance I a évoqué plusieurs raisons qui ont motivé sa decision.
La chambre estime en effet «que le procureur ne s’est pas acquitté de la charge de la preuve en ce qui concerne plusieurs éléments constitutifs des crimes tels que reprochés aux accusés »
Elle soutient également que « le procureur n’a pas démontré qu’il existait un plan commun destiné à maintenir Laurent Gbagbo au pouvoir et comprenant la commission de crimes en l’encontre de civiles », mais aussi qu’il «n’a pas étayé la légation d’existence d’une politique ayant pour but d’attaquer une population civile sur la base des modes opératoires récurrents auxquels auraient répandu les violences et indirects cités à l’appui de cette allégation.
N’a pas démontrer que les crimes tels que allégués dans les charges a été commis en application ou dans la poursuite de la politique d’un état ou d’une organisation ayant pour but d’attaquer la population civile»
La chambre soutient afin que le bureau du procureur « n’a pas démontré que les discours prononcé en public par Laurent Gbagbo ou Charles Blé Goudé étaient constitutif du fait d’ordonner, solliciter ou encourager la commission des crimes alléguées, ni que l’un ou l’autre des accusés a contribué en connaissance de cause ou intentionnellement à la commission de tels crimes »
Fulbert YAO