Selon Simone Gbagbo, tous les signaux sont rouges en Côte d’Ivoire.
Son message de projet de société, prononcé à la faveur de l’assemblée générale extraordinaire de son parti, n’était que le manifeste d’un désintérêt pour tout ce qui a été réalisé par le régime actuel, sauf comme l’on pouvait l’imaginer, le clin d’œil au président de la République, pour la grâce présidentielle accordée aux deux militaires proches de leur bord politique, à l’occasion de la fête de l’indépendance le 07 Août 2022.
Mais dans ce discours, elle a abordé plusieurs sujets, celui qui nous intéresse est la dimension de sa démagogie, qu’elle a utilisée pour tenter avec ruse, de convaincre sûrement plus large dans la même cible électorale de gauche.
Elle a voulu aussi, se façonner une nouvelle image croyant que nous ne la reconnaîtrions pas de loin, tant souvent , elle s’est fait oublier dans le secret de cet événement, d’où elle a cru, qu’elle en reviendrait comme une candide en politique parce que, ayant été innocentée par le mystère de l’amnistie, qui rend vierge tout individu condamné, malgré les fonds et les âges de son crime.
La démagogie comme arme de conquête du pouvoir.
Non malheureusement, nous nous en souvenons, rappelons-le, la mémoire est à l’homme ce que le temps est à l’existence, la mémoire humaine n’efface rien, tout revient toujours selon les événements, pour nous rappeler, et restituer les faits vécus dans nos souvenirs.
Dans plusieurs paragraphes sur l’état des lieux de sa déclaration, Simone Gbagbo s’attaque à tous les aspects de la gestion d’un Etat, pour dépeindre un tableau noir sur la situation de la Côte d’Ivoire, déclarant que, plus rien ne va dans ce pays notamment, depuis que son parti a perdu le pouvoir. Évidemment c’est un syllogisme qui renvoie à la thèse unique, du déni contagieux des négationnistes.
Mais comme défaut humain, il n’y a rien de plus vil que l’ingratitude, le régime du parti au pouvoir auquel elle a appartenu au plus haut sommet, la LMP, a été forcée à rendre en 2011, une Côte d’Ivoire déchirée, divisée, dévissée socialement, et abîmée fondamentalement, mais dans laquelle, elle se complaît aujourd’hui sans crainte d’être opprimée pour ses propos comme autrefois, grâce aux changements qualitatifs du cadre social, économique, juridique, de la liberté d’expression, opérés par celui qui les a succédés, hommage au Président Alassane Ouattara
Le recours à la mémoire, pour restituer l’originalité de Simone Gbagbo.
Aujourd’hui, elle veut faire croire le contraire, sur la réalité de cette Côte d’Ivoire qui excite et émerveille à nouveau, par sa splendeur, et son rayonnement qui s’étendent au-delà de ses frontières, bien que tout ne soit pas parfait.
Dans nos souvenirs , sous la république où Simone Gbagbo était aux affaires, la notion de nation, le respect pour la vie humaine, le respect de la loi, la croissance économique, les progrès sociaux, les droits de l’homme, tout avait disparu. C’est cette vérité, qu’elle tente de cacher en réalité, dans un rêve éveillé d’illusion, rédigé dans son projet de société.
Mais rappelons-le, changer le contenant sans changer le contenu, ne change pas la qualité du contenu. L’on peut parier sans risque de perdre ce pari, qu’avec le MGC, c’est du pareille au même idéologiquement que le PPACI. Tous des négateurs.
Toutefois, comment l’Ivoirien peut encore lui faire confiance, quand elle a eu tort, d’abîmer la noble sagesse des rôles des Premières dames, qu’ont joués Marie Thérèse Houphouet, ou celui que joue Dominique Ouattara actuellement, honneur à elle, grande Première dame qui est le linteau du pouvoir de son époux.
Quant à Simone Gbagbo, elle qui a fait dépouiller l’intimité des femmes en justifiant le viol sexuel, empêcher l’exercice de la liberté, pour protéger le pouvoir de son époux en cautionnant l’escadron de la mort, vous êtes dans la loge des décrédibilisés pour bon nombre d’Ivoiriens.
Le faux procès du pouvoir actuel par Simone Gbagbo
Par ailleurs, l’Indice de développement humain auquel elle a fait référence, en 2009 sous la gouvernance de la LMP, la Côte d’Ivoire était classée 166éme contre 162è aujourd’hui. Cela montre une marge de progression que nous avons enregistrée, soit 4 places, surtout quand l’on sait, dans quel état le pays a été récupéré en 2011.
Nous voulons l’exprimer avec respect, les réalisations de 2011 à ce jour, des ponts, des routes, des hôpitaux, des dispensaires, des écoles, des stades, le relèvement des salaires, la modernisation du système économique, l’amélioration de la qualité de vie etc.
Le régime actuel a redonné l’espoir là où il n’y avait plus d’espoir, il a donné sa peine, son amour pour le développement de la Côte d’Ivoire. Dans cette liste non exhaustive, laquelle de ces réalités a pu être faite du temps de son régime LMP, si ce n’est que des symboles érigés ici et là, qui ont disparu avec la chute de leur maître.
Parlant de la dette, la plus grande vertu d’un débiteur est de payer sa dette, la Côte d’Ivoire s’endette pour investir rentablement, et non pour consommer la dette en bien final, c’est pourquoi elle peut faire face aux charges de ses engagements, et non de recourir au PPTE, comme une bouée de sauvetage.
L’enfermement au détriment de l’ouverture comme projet de société
Simone Gbagbo appréhende la civilisation mondiale comme une menace pour notre identité, elle préfère l’enfermement, pour laisser mourir les âmes innocentes des conséquences de cette politique, plutôt que s’ouvrir à la civilisation mondiale, pour faire acquérir davantage de savoir-faire au peuple ivoirien.
Aussi, Simone Gbagbo doit apprendre à reconnaître dans la sagesse universelle, la sagesse du président de la République, qui a fait qu’elle peut encore espérer d’être éligible, et parler politique dans notre pays.
Enfin, ce que la Côte d’Ivoire veut de ses fils, et ce que nous devons lui donner, c’est la solidarité, la sollicitude pour ceux qui lui en donnent, le respect des valeurs pour ceux qui la façonnent avec amour, dans le respect de l’humanité, et non l’ingratitude et le déni qui gangrènent son sol sous nos pieds.
Coulibaly Kalilou