Il a jugé mieux de rompre son silence. Et il a, à nouveau, ouvert le micro. Un an après. Parole prise, à haute voix, à coup de renfort publicitaire sur sa page et celles de ses derniers partisans. Soro Kigbafory Guillaume a de nouveau parlé. Plus d’une heure de temps.
Face à son unique homme de main et de presse. Presque une auto-interview. Il a tout dit de ses projets. Ressassant les vieilles rancunes contre le pouvoir Ouattara. Avec à la clé la phrase «Je rentrerai en Côte d’Ivoire quand la liberté rentrera, quand on aura une politique nationale aseptisée». Le 8 mai 2023 Soro Guillaume a parlé.
Sauf que cette parole est passée des plus inaperçues des Ivoiriens. Soro parlait. Les Ivoiriens étaient indifféremment préoccupés par leurs occupations. Là où son équipe de communication s’attendait à un buzz, la montagne a accouché d’une souris. Le 9 mai, aucun canard Ivoirien voire international n’a jugé mieux d’en parler et d’en faire la une. Le temps est un autre nom de Dieu. Et le temps a réussi à « tuer » l’aire Soro. Ce qu’il reste désormais à faire pour le fils de Ferké n’est rien d’autre que de revenir à la realpolitik.
Faire amende honorable à ses amis d’hier. Revenir à la raison. Et négocier son retour au pays. Avec la clémence du pouvoir d’Etat. C’est négociable et possible. Fini les temps d’horreur et d’effroi en Côte d’Ivoire.
Les Ivoiriens ont retrouvé la paix, le développement est engagé et ils n’attendent pas s’en défaire pour la cause d’une vengeance personnelle, d’un camp sur un autre. Il faut revenir aux normes actuelles. La paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble. Ça, Soro tarde à le comprendre. Et s’il tarde à le comprendre, il se fera l’ennemi juré du peuple qui aspire désormais à la paix durable. Le désintérêt général sur sa sortie actuelle en dit long et il devrait en tirer leçon évidente.