La Côte d’Ivoire, malgré ces nombreuses potentialités sur le plan hydrologique est dépendante des importations pour couvrir les besoins de la population.
La production nationale en produits halieutiques estimée à 105 219 (cent cinq mille deux cent dix-neuf) tonnes de poisson dont, 6300 tonnes produits par l’aquaculture nationale ne couvrent à peine 17% des besoins estimés à 641 619 (six cent quarante et un mille six cent dix-neuf) tonnes de poissons.
Chaque année, se sont environ 400 milliards de francs CFA qui sont allouées en termes de devises pour satisfaire cette consommation.
La Côte d’Ivoire est donc acculée à recourir aux importations massives pour couvrir les besoins de sa population en constante augmentation avec un taux de croissance de 2,6 % par an.
Face à ces insuffisances qui ne reflètent nullement l’important potentiel dont recèle le pays, le gouvernement a mis en place , un programme de développement aquacole dénommé le Programme Stratégique de Transformation de l’Aquaculture en Côte d’Ivoire.
Afin de se faire connaître, le PSTACI a organisé le mardi 21 novembre 2023 à l’hôtel Roberts de Cocody, un Atelier de formation et de renforcement des capacités d’une trentaine de professionnels des médias, de journalistes de la télévision, de la radio, de la presse écrite et en ligne.
En outre, cet Atelier a permis d’instruire la presse sur les enjeux de l’aquaculture en CI, les perspectives et les activités du PSTACI et solliciter son accompagnement dans la mise en œuvre des actions du PSTACI.
D’autre part, il a permis de familiariser les hommes de média au PSTACI et d’amplifier les acquis du Programme auprès des cibles.
Dans son discours d’ouverture, Dr KOUAKOU Ernest, Conseiller Technique, Représentant le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, M. Sidi Tiémoko TOURE, a expliqué que ce programme lancé officiellement le lundi 1er Août 2022, à la station piscicole de LOKA à BOUAKE, vise à stimuler l’investissement dans le secteur aquacole, mais aussi à développer la chaine de valeur aquacole en Côte d’Ivoire.
Il se focalise sur quatre (4) piliers pour réaliser l’ensemble des aspirations du secteur aquacole. Il s’agit de (i) l’élaboration d’un plan de transformation de l’aquaculture visant à la création d’emplois, notamment pour les jeunes et en milieu rural, (ii) la mise en place de projets pilotes d’innovation et de démonstration permettant d’accroître l’investissement privé, spécialement en milieu rural, (iii) le renforcement institutionnel et de la gouvernance devant aboutir à l’accroissement de la production en substitution aux importations et à l’établissement de capacités d’exportation, (iv) l’élaboration d’un plan de communication pour le renforcement des capacités nationales d’offre de produits halieutiques et la lutte contre la pauvreté au sein de la population.
Quatre thème ont meublé l’atelier : A savoir : Theme1: l’aquaculture et ses enjeux dans le développement socioéconomique de la Côte d’Ivoire.
Thème 2: le PSTACI face aux défis de la transformation de la chaîne de valeur aquacole en Côte d’Ivoire.
Thème 3: l’expertise malaisienne en appui au PSTACI. Et enfin le thème 4: notions de base sur l’aquaculture.
Fulbert Yao