Mauvais temps pour les proches de Guillaume Soro. Quelques jours après la condamnation de Mamadou Traoré, Kando Soumahoro, qui comparaissait en flagrant délit, a été condamné ce mercredi à 36 mois de prison dont 24 mois de prison ferme et 12 mois de sursis.
Kando Soumahoro répondait à deux chefs d’accusation : « maintien illégal d’un parti politique » et « trouble à l’ordre public ».
En effet, l’existence de GPS, parti créé par Guillaume Soro et auquel il se réclame membre, est au cœur d’une bataille juridique depuis le 23 juin 2021, date de la condamnation de Guillaume Soro et de 19 de ses coprévenus par le tribunal criminel. L’ancien président de l’Assemblée nationale, accusé d’avoir fomenté avec ses partisans une « insurrection civile et militaire » visant à renverser le pouvoir en décembre 2019, avait alors été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Le tribunal avait également ordonné la dissolution de GPS, accusé de se livrer à des « actes subversifs ».
Les instances du parti avaient fait appel de cette décision, appel rejeté par la cour d’appel le 13 février 2023, puis avaient formé un pourvoi en cassation le 22 février contre cette dernière décision. Pour le collectif d’avocats de GPS, qui indique se référer au Code de procédure pénale ivoirien, le mouvement n’est pas dissous juridiquement tant que ses moyens de recours ne sont pas épuisés.
Fulbert Yao