Les petites actions de charité et d’altruisme comptent autant que les grandes. Nadège Bamba, la présidente de l’Ong « Care for children » s’approprie cet idéal depuis son enfance. Membre de la diaspora ivoirienne de Londres, en Angleterre, elle nous confie dans cet entretien, sa volonté de marcher sur les pas de la Présidente de la Fondation Children of Africa, la Première dame Dominique Ouattara.
Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs ?
Je m’appelle Katia Nadège Bamba. Je suis présidente de l’ONG « Care for children » ou « Soin pour les enfants » en français. Je suis ivoirienne, née à Abobo. J’ai grandi à Yopougon avant de me rendre en Angleterre pour la poursuite de mes études. J’y réside depuis 14 ans.
Vous avez parrainé le 24 décembre dernier à Koumassi, la troisième édition de l’arbre de Noël organisé par l’ONG Bénévolat Andy Action Social. Qu’est-ce qui vous a motivé à soutenir cette activité caritative ?
J’ai juste écouté mon cœur. Je suis de nature serviable et altruiste à l’égard des enfants. En tout, j’aime prendre soin des enfants. La dénomination de mon Ong tire sa source de ce sentiment désintéressé pour le bien-être d’autrui en général depuis plus d’une dizaine d’années en Angleterre. Lorsque je suis entré en contact avec cette ONG, j’ai constaté qu’ils avaient besoin de soutien et d’aide pour les enfants démunis et handicapés. Je n’ai pas hésité à apporter mon aide. A la vérité, je n’aime pas voir les enfants ou les personnes du troisième âge en situation de détresse. A chaque fois que je peux, je donne des coups de pouce. Voilà pourquoi j’ai accepté de parrainer cette activité. Quand j’ai vu des enfants à motricité réduite crier de joie, cela m’a fait couler des larmes. Je me dis, ces personnes arrivent difficilement à se faire accepter dans la société. Je partage leur peine. Partager et faire du bien autour de moi est comme une vocation, voire un sacerdoce. Ce n’est pas une action que j’ai commencée maintenant. Déjà étant toute petite, mes parents savent que j’aime partager, j’aime faire du bien. Je n’ai pas réfléchi à si demain la personne serait reconnaissante ou pas. Je fais ça pour Dieu. Parce que si je le fais pour l’être humain, je peux regretter demain.
Votre champ d’action va-t-il au-delà de la Côte d’Ivoire ?
En Angleterre, ce sont des actions sporadiques. Là-bas, les services d’assistances sociales sont très actifs. Ce n’est pas évident de mener des actions d’envergure. Mais il est arrivé des moments où j’ai hébergé des compatriotes et même des Africains en situations difficiles.
Vous faites partie des Ivoiriennes de la diaspora qui assistent leurs compatriotes. Avez-vous des projets à moyen et long terme ici en Côte d’Ivoire ?
Oui, si j’ai les moyens, je voudrais faire grandir mon Ong et pourquoi pas l’ériger en fondation. Je veux aussi demander l’appui d’autres fondations en Angleterre qui viendront aider mes parents Ivoiriens en situation de vulnérabilité. Depuis l’appel de retour de la diaspora par le président de la République dès son accession au pouvoir a été entendu par de nombreux investisseurs. Mais je pense que cet appel est aussi adressé aux personnes engagées dans l’humanitaire comme moi.
En somme, quelle est votre vision du social aujourd’hui ?
Je pense que les actions sociales ne doivent pas être faites pour avoir de la visibilité. On doit le faire pour Dieu, de façon spontanée et naturelle sans être médiatisé. Je pense que ce monde peut bien se porter si chacun pouvait donner un plus à chacun de nous. Si chacun pouvait être plus généreux, peu importe les moyens dont on dispose. Je pense que le monde se porterait mieux.
Vous parlez de moyens. Mais une fois acquis, avez-vous une cible particulière pour vos actions à moyen terme en Côte d’Ivoire ?
Les enfants constituent la cible principale. Ma cible secondaire concerne les personnes âgées et les veuves peu importe la nationalité ou le rang social.
Votre mot de fin
J’aimerais humblement féliciter et dire merci à la Première Dame Madame Dominique Ouattara pour toutes ses actions au profit des femmes et des enfants à travers sa fondation « Children of Africa ». Depuis Londres, je la suis à travers tous ses comptes sur les réseaux sociaux. C’est elle qui m’a inspiré dans ma volonté d’étendre mes actions. Elle fait beaucoup preuve d’amour à l’endroit des femmes et des enfants qui n’ont pas beaucoup de moyens. Notre First Lady est un modèle de charité pour moi.
Réalisé par I.K