Dans un souci d’optimisation des capacités industrielles et de diversification économique, le secteur de la cimenterie a été retiré du bénéfice des dispositions du Code des investissements, a annoncé le Gouvernement ivoirien, à travers le Ministère du Commerce et de l’Industrie.
Cette décision intervient dans un contexte de surcapacité structurelle du secteur, avec une capacité nationale de broyage de ciment dépassant 20 millions de tonnes par an, contre une consommation intérieure inférieure à 10 millions de tonnes.
« Cette progression, bien qu’ayant renforcé la sécurité d’approvisionnement et positionné la Côte d’Ivoire comme hub régional, ne correspond plus aux besoins réels du marché », souligne le Ministère.
Le Gouvernement entend ainsi garantir la rentabilité des investissements existants et préserver la qualité du ciment produit localement.
Le Ministère du Commerce et de l’Industrie encourage, par ailleurs, les opérateurs économiques à s’orienter vers d’autres segments industriels, notamment la production de matériaux de construction tels que le verre, les carreaux, les céramiques, le plâtre, les peintures, les sanitaires, le bois transformé et les matériaux composites.
Des opportunités sont également à saisir dans des filières jugées prioritaires, telles que l’agro-industrie, l’emballage, la chimie, la pharmacie, le textile-habillement, l’assemblage automobile, la plasturgie et la métallurgie.
Le Ministère réaffirme que la Côte d’Ivoire reste une destination compétitive pour les investissements industriels, grâce à un environnement macroéconomique stable, des infrastructures modernes et un accès privilégié à un marché régional de plus de 450 millions de consommateurs.
Le Gouvernement invite les investisseurs à inscrire leurs projets dans la dynamique de transformation structurelle de l’économie nationale, afin de bâtir une industrie ivoirienne plus diversifiée, compétitive et durable.
Fulbert Yao