Comme Mao Zedong l’a réalisée en 1949, « La Longue Marche » de la Chine pour atterir sur la lune devrait aboutir d’ici 2029 ou 2030 avec l’envoi de Taikonautes sur le satellite de la terre.
Selon de nombreux scientifiques avertis, le programme chinois de conquête de la lune avance très bien au regard des succès engragés depuis le lancement le 24 octobre 2007 de la sonde spatiale orbitale Chang’e 1 à partir du centre spatial de Xichang par une fusée Longue Marche 3A. Il y a eu ensuite Chang’e 2 et 3 jusqu’en 2019 où la Chine réalise une première spatiale en déposant un astromobile sur la face cachée de la lune (Chang’e 4).
Ainsi donc, les ingenieurs chinois ont acquis la maitrise de technologies clés dans le domaine de l’astronautique telles que le contrôle des trajectoires interplanétaire, le contrôle d’attitude, l’atterrissage sur un autre corps céleste, l’étude in situ de celui-ci par un engin mobile ou les communications à longue distance.La troisième phase du programme lunaire chinois a eu pour objectif de rapporter un échantillon de roches lunaires sur terre. Queqiao lancé le 23 octobre 2014, a été conçu pour tester la capsule de retour des échantillons lunaires. Chang’e 5 a été lancé le 23 novembre 2020 à bord du lanceur lourd Longue Marche 5.
La sonde spatiale s’et appuyée sur les développements mis au point dans le cadre des missions précédentes, avec un atterrisseur capable de collecter jusqu’à 2 kg d’échantillons lunaires et un engin capable de redécoller du sol lunaire et de les ramener sur Terre. Le 16 décembre 2020, 1 731 grammes ont été récupérés en Mongolie intérieure.
Chang’e 6 lancé en 2024, a été le premier engin spatial au monde à ramener un échantillon du sol de la face cachée de la lune.La quatrième phase du programme lunaire chinois a pour objectif d’étudier la région du pôle sud lunaire caractérisée par des dépôts de glace d’eau et un ensoleillement par endroit quasi permanent qui favorise l’envoi d’une expédition humaine. Les deux missions programmées (Chang’e 7 en 2026 et Chang’e7 en 2028) sont pratiquement identiques et comprennent à la fois un astromobile, un orbiteur et un engin se déplaçant sur six pattes.
Prévue pour 2028-2029, Chang’e 8 complétera la mission précédente en testant les technologies nécessaires à une présence durable sur la lune.Rester seul maître de l’espace Sur le plan international, Chang’e 7 et 8 constituent une réponse directe au programme américain Artemis de la NASA. Alors qu’Artemis repose sur des partenariats occidentaux et des acteurs privés (SpaceX, Blue Origin), la Chine mise sur un modèle institutionnel et étatique, ouvert à des pays d’Asie, d’Afrique ou d’Europe de l’Est.
Si Artemis III pourrait ramener des astronautes sur la Lune vers 2027 ou 2028, la Chine privilégie une approche plus progressive : exploration robotique, validation technologique, puis missions habitées autour de 2030. Ces deux trajectoires traduisent deux philosophies distinctes de l’exploration lunaire : l’une ouverte et commerciale, menée par la NASA avec ses partenaires privés, l’autre institutionnelle et centralisée, portée par l’Agence chinoise des vols spatiaux habitées (CMSA) et ses alliés internationaux.
C’est dans le cadre des « tests cruciaux » nécessaires à la réussite du programme lunaire que Shenzhou-21, la seizième mission spatiale habitée chinoise, a été lancée, ce vendredi 31 octobre 2025, vers la station orbitale Tiangong avec son bord trois ingénieurs chinois et plusieurs rongeurs. Le CMSA a annoncé le 9 décembre 2025 que l’équipage du vaisseau spatial Shenzhou-21 à bord de la station spatiale Tiangong avait achevé la première série d’opérations spatiales dans le cadre de sa mission.
Les trois astronautes, Zhang Lu, Wu Fei et Zhang Hongzhang, ont travaillé pendant environ huit heures et ont terminé leurs missions à 18h45 (heure de Pékin), avec l’aide du bras robotique de la station spatiale et de l’équipe de soutien sur Terre. Des trois astronautes, Wu Fei est actuellement le plus jeune astronaute chinois à entreprendre une mission spatiale.Tous ces tests devraient aboutir à l’envoi d’une mission habitée d’ici 2030 selon l’Agence spatiale chinoise. Cette mission nécessitera deux lancements de Long March 10.
L’un lancera le vaisseau Mengzhou, le second placera en orbite l’atterrisseur Lanyue. Un rendez-vous doit avoir lieu en orbite pour permettre à deux astronautes d’atteindre la surface de la Lune pendant six heures.Après la conquête de la lune, la Chine ne compte pas s’arrêter en si bon chemin dans sa volonté de rester maître de l’espace.
La superpuissance chinoise a soif de decouvertes spatiales. Tianwen-4, une mission spatiale chinoise majeure prévue pour 2030, entend aller voir à son tour une lune rattachée à une planète lointaine, l’immense Jupiter, en s’aidant de la gravité de Vénus. La cible étant Callisto, la Chine espère y lancer un objet pour s’y « impacter », tandis que le reste du dispositif ira survoler Uranus, après 2040. D’ici là, un vol Tianwen-5 sera sans doute parti aussi.
Le 15 octobre 2025, l’académie des sciences, l’Administration spatiale nationale chinoise (CNSA) et le bureau du programme habité, ont révélé un plan en 17 axes, autour de cinq grandes thématiques : l’univers extrême, les ondulations de l’espace-temps, la vue panoramique Soleil-Terre, les planètes habitables, dans ou hors du Système solaire, et enfin l’exploration dite fondamentale de l’espace. Rien ne semble arrêter la Chine dans sa conquête de l’espace.
Nomel Essis







































































