Des jeunes de la commune du plateau (centre d’Abidjan) réunis au sein du mouvement « les chemises blanches » ont organisé mardi de la cathédrale au ministère de l’intérieur et de la sécurité une marche pacifique pour demander la révocation et l’arrestation du maire Ehouo Jacques Gabriel accusé de détournements.
Ils ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes par la police, alors qu’ils comptaient remettre une motion au ministre Sidiki Diakité. Neuf d’entre eux ont été mis aux arrêts.
Quatre organisateurs : Williams Koffi, cadre du mouvement PDCI Renaissance et ses camarades Ahmed Diallo, Claver Taki et Abel Guei Tia ont été conduits à la préfecture de police.
Malgré ces interpellations, les manifestants entendent occuper la rue chaque semaine jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.
Dans une motion lue bien avant d’être dispersés, ils estiment que l’actuel maire est complice, selon eux, du maire déchu Akossi Benjo, pour des faits de détournement. Par conséquent, il doit être révoqué.
«Considérant la plainte du 11 décembre 2018 de Mr Yapi Jacques, ancien maire intérimaire, pour détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux et de faux et usage de faux contre inconnu, considérant les conclusions de l’enquête judiciaire présentées à l’opinion par le procureur de la république dans sa conférence de presse en date du 11 janvier 2019, faisant de Mr Ehouo Jacques Gabriel un inculpé suite à cette plainte et laissé en liberté du fait de son immunité parlementaire, considérant la déclaration en date du 13 janvier 2019 du ministre de la justice, garde des sceaux qui confirme la matérialisation des faits de détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux et de faux et usage commis par Jacques Ehouo au détriment de la mairie du plateau, considérant que l’exercice de la justice a toujours été encadré par la loi et le sacro-saint respect de celle-ci, nous nous engageons, nous populations du plateau, à nous battre pour la manifestation de la justice sur la commune», ont-ils indiqué.
Fulbert YAO