Les plaidoiries et réquisitions dans le procès de l’attentat de Grand Bassam devraient se faire au 21 décembre 2022 et la décision finale le 22 décembre, a indiqué ce mercredi 14 décembre le juge, à l’ouverture de l’audience.
Pendant cette audition, sept témoins étaient à la barre pour leurs déposition. Tous victimes du drame, ce sont constitués partie civile et réclament en contrepartie des dédommagements.
Parmi eux, Tiama Abdul Aziz, 24 ans, domicilié à Koumassi. Un témoin, qui aurait filmé le visage du djihadiste et assisté à la mort d’un d’entre eux.
« Le 13 mars 2016, j’étais à l’hôtel L’Etoile du Sud en bordure de mer. Nous étions en groupe, environ 10. Nous sommes arrivés aux environs de 11 h. Nous y sommes allés en deux groupes. Nous étions à l’espace à côté de l’hôtel. Aux environs de midi, 13 h moins, nous avons entendu des détonations. J’ai pensé à mes amis de ne pas paniquer, de rester calmes. Nous avions pensé à des pétards. Nous n’avions pas pensé à un attentat djihadiste. Quand nous avons vu les gens courir, nous étions pris au piège. C’est là que nous avons aperçu un monsieur avec un jean’s avec une chemise bleue, il tirait sur les gens qui était couchés. Il y a un autre qui tirait sur les bungalow. En tirant ainsi, il a atteint un autre djihadiste..
J’ai dit à mon frère de se lever pour quitter les lieux . Il ne pouvait pas, il avait pris des balles dans les jambes. Je pensais qu’il était mort. C’est après que nous avons appris qu’il était à l’hôpital au CHU de Cocody. C’est la Première Dame qui assuré nos soins.», a t il déclaré.
« Le djihadiste a tiré sur un enfant de 9 ans qui voulait se lever pour fuir… »
Toujours selon le témoin, durant les évènements, il a fait la photo du djihadiste, malheureusement, il ne dispose plus du téléphone.
«J’avais mon appareil et j’ai fait une photo des djihadistes… Je ne sais plus où j’ai laissé l’appareil. Je ne sais pas quel courage j’avais ce jour-là. Mon frère a voulu un moment, se lever, aller prendre l’arme des djihadistes pour nous défendre. Il a gros coeur dans la famille. Malheureusement, il était blessé. », a t il témoigné.
Avant lui, son cousin, touché aux deux jambes, a décrie la scène du crime. Toutefois, il ne dit ne plus se souvenir de certaines de ses déclarations préliminaires.
Fulbert Yao