L’affaire a fait grand bruit. Elle est même devenue virale sur les réseaux sociaux dans l’après-midi du mardi 28 septembre. Dans une vidéo diffusée ce jour-là, on entend un homme affirmer qu’une femme arrivée aux urgences du Centre hospitalier universitaire (Chu) d’Angré a été abandonnée dans l’ambulance dans laquelle elle était arrivée jusqu’à ce qu’elle perde la vie. Informé, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, à la tête d’une délégation, s’est rendu dans cet établissement de soin, le mardi nuit. Où, suite à une visite des locaux des urgences, il a eu un entretien avec le Directeur général Gueye Idrissa et le chef du service de médecine interne et gériatrie du Chu d’Angré, Pr Yves Binan. A l’occasion, le ministre s’est senti indigné par le décès de cette personne.
«Nous venons de découvrir des cris du cœur sur les réseaux sociaux de populations désemparées suites à un décès. Il était de mon devoir au nom du gouvernement et du chef de l’Etat de venir sur place pour savoir ce qu’il s’est passé. Je présente mes condoléances à la famille qui a perdu un être cher. Il est dommage que le décès soit intervenu dans ces conditions», a-t-il regretté. Sur sa lancée, il fait certaines révélations. «Je constate que les mesures mises en place pour la régulation des urgences qui permettraient à la population de savoir avant de quitter chez elle, où s’adresser pour avoir des places, ne sont pas connues d’elles. Nous allons tout faire pour que pareille chose ne se répète pas», a déploré le ministre Pierre Dimba. Pour le Directeur général du Chu d’Angré, Gueye Idrissa, la personne qui s’est exprimée sur les réseaux sociaux n’est non seulement pas le parent de la victime mais aussi, n’a dit aucun fait qui reflète la réalité.
Le chef du service médecine interne et gériatrie du Chu d’Angré, Pr Yves Binana a quant à lui, présenté «ses condoléances les plus attristées à la famille de la femme qui a perdu la vie». Par la suite, il a expliqué à la presse, les raisons de ce drame. «Elle a été évacuée ce matin (Ndlr ; mardi 28 septembre) de l’hôpital général de Jacqueville. Elle est arrivée dans nos services aux environs de 12h. On s’est retrouvé dans une situation difficile parce que trois autres ambulances étaient sur place alors que nous n’avions qu’une seule place disponible. Malheureusement, elle n’a pas pu être assistée et elle a rendu l’âme à 13h30 mn», a-t-il expliqué. Avant d’indiquer que le Chu de Treichville avait été contacté, et une place lui était réservée. Mais, les parents ont refusé de s’y rendre prétextant que «ce serait la même chose et qu’il n’y aurait pas de place ». Il a, en outre, dit merci au ministre de la Santé, venu leur donner des conseils et chercher des solutions idoines pour ne plus que l’image de l’hôpital public soit ternie.
Marie Paule Koffi