Dans la nuit du 18 au 19 juin dernier, des fortes pluies se sont abattues sur la ville d’Abidjan et de nombreuses localités de l’intérieur du pays. Absent du pays au moment des faits, le Chef de l’Etat est rentré, hier pour apporter son soutien aux populations sinistrées.
Il tient à être proche des populations. Le président de la République, Alassane Ouattara, est rentré hier de Paris où il séjournait depuis quelques jours. Les dégâts causés par les pluies diluviennes de ces derniers jours ont amené le chef de l’Etat à écourter son séjour hexagonal. Depuis l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, il a apporté hier, son soutien et sa compassion à l’ensemble des Ivoiriens en général et aux sinistrés en particulier. «J’appelle chacun de nos compatriotes à respecter les consignes de précaution et d’interdiction érigées contre les installations anarchiques d’habitation dans les zones à risque.
De même, les constructions réalisées dans les bassins d’orage, sur les ouvrages de drainage et d’assainissement devront être détruites», a-t-il prévenu. Avant de rassurer : «La Côte d’Ivoire est là, debout, solidaire et rassemblée face à ces évènements tragiques. En de pareilles circonstances, il était impératif que j’écourte mon séjour et que je vienne auprès des populations sinistrées pour témoigner ma compassion, ma solidarité et pour agir face à de tels drames», a ajouté le chef de l’Etat. «J’ai donc convoqué dès demain jeudi 21 juin une réunion du Conseil de sécurité à 11h au Palais de la présidence de la République. Des décisions immédiates en plus de celles qui ont déjà été prises par le gouvernement seront prises en vue de continuer de soulager les populations», a-t-il annoncé. Avant de lancer un appel à l’union à l’ensemble de la population. «C’est un moment douloureux et j’en appelle au rassemblement de tous les Ivoiriens et à la compassion de tous.
Nous ferons en sorte de continuer au niveau du gouvernement, de la présidence de la République, de tout faire pour protéger les populations vulnérables. Et je compte sur le sens du civisme de chacun de nos compatriotes et surtout de tous y compris les populations vivant en Côte d’Ivoire». Il a également levé un coin du voile sur la volonté de la Côte d’Ivoire de prendre une part active aux actions relatives à la préservation du climat. «Notre pays, et particulièrement la ville d’Abidjan, a connu dans la nuit du 18 au 19 juin dernier, de très fortes pluies qui ont enregistré des drames humains.
Et d’importants dégâts matériels témoignant ainsi de l’intensité de ces intempéries liées au changement climatique. Ceci explique tout notre attachement à participer, à faire en sorte que les décisions prises pour améliorer le climat puissent être mises en œuvre par la communauté internationale», a-t-il précisé. Avant d’indiquer : «Le gouvernement s’est réuni en urgence dès le mardi matin en vue de prendre des mesures immédiates. (…) Et j’ai suivi avec beaucoup de consternation l’évolution de la situation sur le terrain. Le bilan est lourd. Même très lourd, je dirais. Il ressort à 20 morts dont 18 à Abidjan, un à Tiassalé et un à Guiberoua. Je voudrais donc, au nom du gouvernement, à mon nom propre, présenter mes condoléances les plus sincères à tous ceux qui ont perdu un parent, un ami ou un proche. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés et j’ai une pensée pour tous ceux qui ont subi des dégâts matériels, énormes pour certains». Le Chef de l’Etat a rendu hommage au détachement des Sapeurs-pompiers déployés sur les différents sites touchés par les inondations.
«Je salue le courage et l’engagement, le professionnalisme de nos Sapeurs-pompiers déployés au chevet des personnes sinistrées. (…) Leur sens du devoir et leur réactivité ont permis de sauver des vies. Et de mettre en sécurité des centaines de personnes», a-t-il reconnu. Il a également salué «toutes les équipes chargées de la réception des appels d’urgence, les numéros verts ainsi que les postes médicaux avancés qui font un travail remarquable sur le terrain». Le président de la République a salué «le formidable élan de solidarité» observé durant cette «période éprouvante».
Marie Paule Koffi