La Côte d’Ivoire fait partie des pays africains « assez bienveillants » envers les enfants. Classée 36e en 2008, elle figurait en 2018 à la 28e place, indique le 5e rapport de African Child Policy Forum (ACPF) publié mardi à Abidjan.
Les pays les plus bienveillants envers les enfants sont : Maurice, l’Algérie, la Tunisie, l’Afrique du sud, Cap Vert, l’Égypte, la Namibie, les Seychelles, le Swaziland, le Maroc et le Lesotho», révèle le Rapport, assurant par ailleurs que les gouvernements africains sont de plus en plus bienveillants envers les enfants.
«Davantage de pays mettent en place des cadres juridiques et politiques globaux visant à protéger les enfants contre les atteintes et l’exploitation. D’autres augmentent leurs dépenses dans des secteurs qui bénéficient aux enfants », precise le texte.
Le rapport a été publié, au cours d’un forum de plaidoyer organisé par African Child Policy Forum (ACPF), en collaboration avec le Forum des ONG et Associations d’Aide à l’Enfance en Difficulté et le Conseil National des Droits de I’Homme (CNDH)
Sur le thème « L’Afrique que nous voulons pour nos enfants : Vers des mesures radicales et transformatrices », L’évènement a servi de plateforme pour d’une part fournir des faits probants quant au statut des droits et du bien-être de l’enfant en Afrique et a souligné les domaines dans lesquels des progrès ont été faits ainsi que les difficultés importantes nécessitant des mesures immédiates ; et d’autre part a échangé les expériences entre pays qui ont progressé dans la mise en œuvre efficace des droits de l’enfant, et influencer les gouvernements à la traîne pour qu’ils obtiennent de meilleurs résultats.
Dans son allocution d’ouverture, la présidente du CNDH, Namizata Sangaré, a au nom de l’institution qu’elle préside exprimer sa joie « d’accueillir cette initiative qui vise à promouvoir des mesures urgentes et transformatrices attendues des gouvernements africains afin de réduire significativement la malnutrition, améliorer l’accès à la santé et la qualité de l’éducation et créer des opportunités d’emploi pour la population rapidement croissante de jeunes sur le continent. »
Elle a ajouté que «Ce lancement qui intervient au lendemain de la célébration de la Journée de l’Enfant Africain, est une piqûre de rappel sur la problématique des droits de l’Enfant et sur notre responsabilité à les protéger sur le continent africain. Elle nous interpelle tous sur notre devoir. »
Tout en espérant que ce forum permette de trouver des solutions en matière de promotion et de réalisation des droits et du bien-être des enfants, elle a invité les experts à aborder les questions spécifiques que sont : «Que faisons-nous pour protéger les enfants ? Qu’est ce qui a été fait ? Que reste t-il à faire ? Que devons nous faire pour leur offrir une égalité de chances et davantage d’opportunités et de bien-être ?»
Notons aussi que le 5e Rapport africain sur le bien-être de l’enfant montre que les progrès réalisés dans la mise en œuvre des droits de l’enfant sont tout simplement trop lents et parcellaires. Il souligne également qu’il ne suffit pas, pour les gouvernements africains, de satisfaire aux normes inscrites dans la Convention relative aux droits de l’enfant ou dans la Charte africaine des enfants, à la lumière des menaces importantes que font planer une population future d’un milliard d’enfants sur sa stabilité politique et sur son développement économique et social.
Fulbert YAO