Dans un courrier adressé au Président du Conseil d’Administration du BURIDA, dont copie nous est parvenue, un collectif d’artistes représentés par Fadal Dey, Diallo Ticouai Vincent et Singoh Suzanne demandent la révocation de Madame Viéra Assa Irène, Directrice générale actuelle.
En attendant l’aboutissement de cette procédure de révocation, ils prient le PCA de la décharger de ses fonctions actuelles en nommant un directeur intérimaire pendant la durée de la procédure et informer par la même occasion tous les établissements financiers.
Que reprochent-ils à Madame Viéra Assa Irène ? Selon les artistes, leur demande se justifie par le fait que :
« 1-plusieurs sommes importantes d’argents partent au ministère en nom propre du DAF, un agent du ministère, en violation des règles de bonne gouvernance comme l’a décrié le cabinet d’audit au cours de l’assemblée général de 2017 (voir rapport d’audit).
2-le décaissement de 40 millions de francs cfa remis au Ministère de la Culture pour une soit disante création d’une usine de pressage de cd qui n’a jamais vu le jour (voir à cet effet la comptabilité du BURIDA).
3-la mission du BURIDA c’est de percevoir et repartir entre ses membres. Le BURIDA n’a même pas le droit de faire du bénéfice. En dépit de cela, la DG du BURIDA a organisé une soirée dénommée «SOLIDARTISTE» dans le but de recueillir des fonds. L’organisation de cette soirée a coûté au BURIDA la somme de 150 millions de francs cfa pour un résultat de 7 millions de francs cfa recueilli (voir la comptabilité).
4-l’octroi des marchés gré à gré à ses amis notamment pour les travaux d’étanchéité et de peinture du siège du BURIDA : c’est un délit d’initié.
5-comme l’a signifié les auditeurs dans leur rapport d’audit au cours de l’assemblée général, les comptes de dépôt à terme (DAT) ne sont pas transparents. A qui profite les intérêts ? (voir le rapport d’audit).
6-La question rimburida. Une forte somme a été décaissée et remis à un cabinet du nom de BOOZ TECHNOLOGIE pour mettre en place la plateforme rimburida. Cela n’a jamais été fait, et ce cabinet n’a jamais été inquiété. Par la suite une autre forte somme a encore été remise à un autre cabinet du nom de AS CONSULTING pour le même travail (voir la comptabilité).
7-après plus d’une dizaine d’années à la tête du BURIDA, la DG a fait de mauvaises déclarations aux impôts ce qui a entrainé des redressements fiscaux qui ont coûté à l’institution près de 200 millions de francs cfa. C’est une faute lourde qui mérite à elle seule sa révocation (voir la comptabilité).
8-la non maîtrise de l’assiette de perception par les artistes de Côte d’Ivoire. Le Conseil d’Administration qui est censé nous représenter ignore le listing des déclarations des espaces sonorisés (maquis, hôtel, restaurant, boîte de nuit, centre commerciaux, salons de coiffure, magasins, bars climatisés etc).
9-une entreprise sérieuse se doit de se doter de véhicules neufs. Mais en 2014, la DG Mme Irène Viera a pris sur elle d’acheter en Europe des véhicules d’occasions qui se sont avérés défectueux après peu de temps d’utilisation (un an) et vendu aux enchères à vil prix (voir la comptabilité).
10-en plus des 35% des frais de gestion, la direction générale s’octroie 10% en plus de frais de répartition. A quoi serve ces 10% et sur quel compte est-il logé ?
11-la nomination de la DG n’a respecté aucune norme de bonne gouvernance : elle n’a pas démissionné de son poste de ce fait en tant que DG elle était juge et parti parce qu’elle recevait la candidature de ses adversaires »
Fulbert Y.