Le porte-parole du gouvernement du Burkina Faso Jean Emmanuel Ouédraogo, confirmé lundi, que les autorités burkinabè ont donné un mois à la France pour retirer ses troupes présentes sur le sol burkinabè en vertu d’un accord militaire signé en décembre 2018.
« Cette dénonciation est dans l’ordre normal des choses. A plusieurs reprises les autorités françaises ont toujours indiqué la responsabilité des autorités burkinabè dans la présence des forces françaises au Burkina Faso. La secrétaire d’Etat française l’a rappelé lors de son passage récemment à Ouagadougou », a déclaré ce lundi, le porte-parole du gouvernement burkinabè à la télévision publique (RTB).
Pour lui, les forces françaises sont basées à Ouagadougou, sur la demande du Burkina Faso et de ses autorités et il revient aux autorités burkinabè dans le cas échéant de demander leur départ et de dénoncer l’accord militaire qui permet à ces forces de se stationner à Ouagadougou.
« Cette dénonciation est dans l’ordre normal des choses parce qu’elle est prévue dans les termes de l’accord militaire qui permet le déploiement des forces françaises au Burkina Faso. L’article 16 prévoit cette dénonciation, une sorte de préavis qui laisse un mois à la partie française de céder à cette requête », a précisé le porte-parole du gouvernement burkinabè.
Ouédraogo a assuré que cette dénonciation n’est pas liée à un évènement particulier. « Elle est liée seulement à la volonté des autorités de la transition et du soutien de l’ensemble du peuple burkinabè. C’est liée à une vision d’ensemble des burkinabè pour gagner la guerre », a-t-il dit soulignant que le seul vide que cette dénonciation peut laisser dans cette guerre contre le terrorisme « c’est le vide que les Burkinabè eux même auront laissé ».
– Le Burkina Faso va compter sur ses propres forces
« A ce niveau nous n’avons aucune crainte. Les Burkinabè eux même sont débout et feront en sorte que nous gagnons cette guerre », a insisté le porte-parole du gouvernement burkinabè.
AA