Le directeur exécutif du Rhdp Adama Bictogo, est intervenu sur RFI le vendredi 7 août 2020 au cours d’une édition spéciale, sur la décision prise par le président Alassane Ouattara de briguer un autre mandat. Voici ce qu’ils a dit
Adama Bictogo, Directeur Exécutif du Rhdp.
«Je voudrais me féliciter et traduire toute notre reconnaissance au président Alassane Ouattara d’accepter d’être notre candidat. Il a été effectivement sollicité par nous. À l’analyse des militants et d’une bonne partie des Ivoiriens, le président Alassane Ouattara après la disparition brutale de notre candidat désigné le 12 mars 2020, nous avons considéré, au regard du contexte et du temps très court qui nous restait, qu’il était bon que le président Ouattara soit candidat. À l’analyse, il est encore implanté dans la conscience collective des militants Rhdp et des Ivoiriens, et symbolise l’unité, l’entente et la cohésion au sein de notre parti. Il a obéi au principe du devoir. Il a été appelé par la majorité des Ivoiriens. Il n’a pas renoncé à sa parole. C’est d’ailleurs en respect de son engagement le 05 mars 2020 devant le Congrès que le Rhdp a désigné Amadou Gon Coulibaly le 12 mars 2020. Donc dans la séquence des engagements, il a respecté son engagement. Mais il y a eu une situation exceptionnelle qui est arrivée brutalement le 08 juillet 2020. Permettez que le Rhdp ait le droit de faire une analyse. C’est vrai que le président de la République avait déjà pris toutes ses dispositions et qu’il a respecté le passage à témoin. Mais nous lui avons dit que nous respectons ses principes, son engagement personnel. Pour une fois, nous souhaitons qu’il mette en avant le devoir. Alassane Ouattara a le droit de se présenter à un autre mandat. Nous avons une nouvelle constitution qui a été adoptée en novembre 2016. Et la loi ne dispose que pour l’avenir, n’a d’effet rétroactif que si cela est clairement indiqué. C’est d’ailleurs en application de ce principe de non rétroactivité que les personnes âgées de plus de 75 ans peuvent se porter candidat, sinon le président Bédié ne serait pas candidat. Ce n’est pas une révision de la constitution, mais une nouvelle constitution.»
Fulbert YAO