Ce n’est pas l’accord parfait entre le ministère de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable- Eco Eburnie-Ecoti et les riverains des cités Ado et Bel air situées à Anguédédou (Yopougon).
Le Centre de transfert des déchets ménagers qui est construit à proximité de ces deux sous-quartiers fait l’objet de contestation. Les riverains du boulevard se plaignent des potentielles nuisances pouvant provenir de ce Centre. Pour faire taire la polémique et éclairer les sceptiques, la ministre Anne Désirée Ouloto, à la tête d’une délégation, s’est rendue sur le site, hier. «Les populations doivent être rassurées grâce aux initiatives du gouvernement. Le président de la République a indiqué aux Ivoiriens qu’il tient à faire en sorte que le droit à l’environnement soit une réalité dans notre pays. La ville Abidjan est confrontée à la problématique de gestion des déchets. Et nous avons dit aux Ivoiriens que nous allons mieux maîtriser nos déchets, que nous aurons un système de gestion moderne et révolutionnaire des déchets. Les déchets n’auront pas de contact avec le sol. Nous voulons que les Ivoiriens vivent autrement avec leurs déchets», a-t-elle indiqué. Et de préciser que le Centre de transfert des déchets ménagers d’Anguédédou est tenu par deux entreprises, Eco Eburnie et Ecoti. Selon le Directeur de Eco Eburnie, Jose Pinto Rodrigues, « le Centre de transfert n’est seulement un centre de transfert, il va abriter le siège de notre entreprise».
En sus dira-t-il, il y aura sur le site tout ce qui concerne le social (cantine, hôpital, ambulance…) pour les 2.000 employés à recruter et un garage pour faire l’entretien, la maintenance des 200 camions étanches de l’entreprise. Aussi, expliquera le Directeur, «le Centre reçoit tous les camions des précollecteurs, ensuite récupère leur contenu dans des conteneurs imperméabilisés et les transfère tout de suite au Centre d’enfouissement technique à Kossihouen. Les ordures réceptionnées ne passeront pas plus de deux ou trois heures ici au Centre. Nous n’allons pas avoir une décharge incontrôlée. Tous ces déchets vont être contrôlés avec des ponts bascules…Il n’y aura pas de contact humain avec les déchets».
M.P.K