Une semaine après la fin de l’opération de révision de la liste électorale, la Plateforme de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire (POECI) et le Réseau ivoirien des jeunes leaders pour l’intégrité (RIJLI) ont dressé hier, le bilan de cette opération pour laquelle cette organisation a déployé 120 observateurs, agents sensibilisateurs et superviseurs sur l’ensemble du territoire national.
Tout en déplorant quelques difficultés d’ordre matériel et logistique, cette organisation non partisane, contrairement aux rumeurs de fraudes que l’on entend ça et là, a relevé que le processus de révision de la liste électorale s’est déroulé dans de bonnes conditions. Ainsi donc, au cours de la conférence de presse qui a été animée hier au siège de la POECI à Cocody Angré, Dr Marie Paule Kodjo, porte-parole de la POECI, a exprimé le satisfecit de la société civile devant le bon déroulement de cette opération. « La mission d’observation et de sensibilisation a constaté que cette opération s’est déroulée dans un climat sociopolitique globalement apaisé dans les localités où ses observateurs et agents de sensibilisation étaient présents. Il n’y a pas eu d’incident majeur, susceptible de porter atteinte à la crédibilité du processus de révision de la liste électorale », a indiqué Dr Marie Paule Kodjo avant de poursuivre en ces termes : « Cependant, la POECI a relevé quelques difficultés d’ordre administratif et logistique dont il faudra tenir compte dans les processus électoraux futurs. Il convient de noter que lors des échéances électorales passées, la POECI avait relevé le convoyage des électeurs qui, malheureusement, perdure. Elle constate avec regret l’absence de dispositions administratives et légales contraignantes pouvant permettre de freiner cette pratique, source de conflit et qui fausse le jeu démocratique.
C’est aussi le cas de l’information et de la sensibilisation des populations qui n’ont pas suffisamment été prises en compte en vue de favoriser leur inscription massive sur la liste électorale », a ajouté la porte-parole de la POECI avant de faire des recommandations au gouvernement, à la Commission électorale indépendante, à l’Office nationale d’identification, aux partis politiques, à la société civile, aux médias et aux partenaires techniques et financiers pour une meilleure organisation des prochaines opérations.
KB