Créée en 2019, l’Union des instituteurs pour le changement (UNIC) a tenu, le samedi 26 avril 2025, son tout premier congrès ordinaire au Centre culturel de Dabou.
Placé sous le thème « L’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, gage d’une école de qualité », ce congrès a renoué sa confiance en Jack Klaouroux, qui a été élu Secrétaire général national, pour un mandat de quatre ans.
Dans son adresse, le syndicaliste a réaffirmé l’engagement de l’UNIC à poursuivre la lutte pour de meilleures conditions de vie des enseignants.
« Le Congrès a renouvelé sa confiance et nous exhorte à continuer le combat pour l’amélioration des conditions de vie des enseignants. Car il n’y a pas d’école de qualité sans enseignants épanouis. Pour nous, cette réalité est incontestable : il faut impérativement améliorer la vie des enseignants en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi nous restons mobilisés pour obtenir la prime tant attendue, et nous ne relâcherons pas nos efforts », a-t-il déclaré.
Jack Klaouroux a également annoncé qu’au-delà de la revendication salariale, son mandat mettrait l’accent sur d’autres priorités telles que la formation continue et la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) au sein du corps enseignant.
« Nous sommes malheureusement confrontés à des cas d’agressions, qu’elles soient physiques ou sexuelles, notamment contre nos collègues enseignantes. Nous devons nous associer au ministère de la Femme et à nos autorités de tutelle pour lutter efficacement contre ces fléaux. Nous invitons aussi les leaders religieux à sensibiliser leurs communautés : enseigner est un métier noble qui mérite respect et protection » a-t-il plaidé.
Parrain du congrès, Théodore Zadi Gnagna, président de la Confédération Plateforme nationale, a saisi l’occasion pour réaffirmer son soutien sans faille à l’UNIC. Il a notamment salué les efforts de Jack Klaouroux, qu’il considère comme un acteur clé du mouvement syndical enseignant.
« Au vu de son parcours et de ce qu’il a accompli en si peu de temps, je suis convaincu que Jack Klaouroux réussira. Il est déjà inscrit parmi ceux capables de porter haut la lutte syndicale tout en respectant les engagements pris », a affirmé Zadi Gnagna.
Saisissant l’occasion, Zadi Gnagna a levé les doutes sur son combat à la tête de la corporation, suite à des voix discordantes qui s’élèvent, depuis la récente grève des enseignants.m
« Notre posture de centrale syndicale nous impose responsabilité et respect de la parole donnée. Cela ne signifie pas l’abandon du combat. Bien au contraire, nous continuons de batailler pour que les préoccupations salariales, notamment la question de la prime, restent au cœur du dialogue social. L’article 5 de l’accord de trêve sociale permet d’ouvrir de nouvelles discussions, et nous en faisons usage de manière responsable », a-t-il précisé.
De même, Zadi Gnagna a souligné que le dialogue, s’il peut parfois sembler lent, est l’outil privilégié pour obtenir des avancées concrètes :
« La négociation doit primer, car les cadres existent. Il nous appartient de les exploiter pleinement pour obtenir des résultats durables »
Le président de la plateforme nationale a enfin rassuré que des négociations sont en cours avec le gouvernement pour que les prélèvements opérés sur les salaires des enseignants grévistes leur soient restitués.
Présent au nom de la ministre de l’Éducation nationale, M. Kourouma a invité les instituteurs présents à être des modèles, des citoyens responsables pour une école de qualité.
Quant à l’invité spécial du congrès, M. Ahipeau Martial, il a rendu un vibrant hommage aux enseignants, saluant leur engagement malgré les difficultés.
Fulbert Yao