Reçu par le président Français Emmanuel Macron au palais de l’Elysée, le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a dénoncé vendredi à Paris, la campagne de dénigrement contre le franc CFA, assurant que des reformes seront faites au temps opportun.
« A propos du CFA, j’aimerais dire un mot. Arrêtons ce faux débat une fois pour toute. Le Franc CFA est notre monnaie, c’est la monnaie des pays qui l’ont librement consentis et qui l’ont mise en place de manière souveraine et ce depuis l’indépendance, depuis 1960. Je ne comprends pas ce faux débat sur le Franc FCFA. Cette monnaie est solide, elle est bien gérée», a déclaré le président Alassane Ouattara, à la presse après avoir été reçu par Emmanuel Macron à l’Elysée.
14 pays dont huit en Afrique de l’Ouest et six en Afrique centrale, utilisent toujours le franc CFA comme monnaie officielle, soit 155 millions de personnes.
En sa qualité d’ex gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), M. Ouattara a précisé que les pays de l’Afrique de l’ouest, avec ses 90 millions d’habitants, possède d’importantes ressources en devises et que ces « 8 pays qui la composent sont parmi les meilleures performances économiques, le taux de croissance est au-delà de 6%, l’inflation est basse, la pauvreté se réduit, les déficits sont maîtrisés»,
« C’est une monnaie qui est solide pour laquelle nous allons faire des reformes en temps opportun », a assuré le chef de l’Etat ivoirien.
Au cours de leur entretien, MM. Macron et Ouattara ont également parlé des retards du métro d’Abidjan, dont le chantier avait été inauguré le 30 novembre 2017 par le président français, ainsi que de la mise en œuvre rapide de l’académie pour la lutte antiterroriste à jacqueville (sud ivoirien)
Les deux chefs d’Etat ont également évoqué la question de la coopération bilatérale, du sommet de l’Union Africaine tenue en Ethiopie et de l’agenda 2063 confié à la Côte d’Ivoire.
Le président Alassane Ouattara a par ailleurs indiqué avoir « encouragé le président Macron à continuer le grand débat pour apaiser» la France, un mois après le lancement de cette consultation pour répondre à la crise des « gilets jaunes».
Fulbert YAO