La reforme de l’enseignement catholique en Côte d’Ivoire engagée par la conférence des évêques et en cours d’application révèle déjà un malaise.
En réaction aux craintes formulées par certains de ses acteurs et les préavis de grève, le père Jean-Luc Ndreman secrétaire exécutif national de l’éducation catholique, entouré de Cyprien Moh secrétaire national chargé du technique et de la formation professionnelle et Emile Aleba Dali secrétaire national chargé des finances et de l’administration ont co-animé jeudi une conférence de presse pour rassurer les acteurs/partenaires et montrer la pertinence de cette reforme.
La rencontre avec les medias s’est tenue au centre culturel de la cathédrale saint paul d’Abidjan-plateau.
A cette rencontre, Jean-Luc Ndreman a mis en lumière le cadre légal d’existence actuel de l’école catholique en Côte d’Ivoire, les dangers qui la menacent en cas de statuquo et le support juridique institutionnel de l’exercice de l’activité d’éducation.
Il a fait observer qu’effectivement, il y a une reforme qui a été mise en route par les pères évêques. Cette reforme, selon lui, « ne vise aucun autre objectif que de donner des moyens nouveaux, des outils nouveaux » aux écoles catholiques, pour qu’elles soient « plus performantes qu’elles ont été »
Toujours selon lui, cette reforme ne vise aucunement « à balayer tout le monde et à diminuer les salaires, ni à augmenter la scolarité». Elle ne vient non plus supprimer les syndicats.
Bien au contraire, a-t-il insisté, elle a été initiée car « le système ancien à monter des limites, des crises ». A partir de la reforme, on connait désormais l’employeur qui est le diocèse. Le flou juridique est aussi levé, a-t-il souligné.
Pour sa part, Emile Aleba Dali a présenté des résultats déjà obtenus dans le cadre de la réforme et les opportunités à saisir par les écoles catholiques qu’offre la réforme du système éducatif catholique
S’agissant des opportunités, Il a souligné que la reforme a permis «la mise en place d’un plan comptable général de l’éducation catholique qui servira de référentiel comptable pour toutes les écoles catholiques dès la rentrée prochaine 2019-2020 ».
Elle a permis aussi l’amélioration du « profil de carrière par la mise en place d’un processus d’évolution permettant la promotion du personnel jusqu’au niveau d’inspecteurs généraux de l’éducation catholique, la mise en place d’une politique de reconnaissance du mérite à travers l’institution des journées de l’éducation catholique, la mise en place d’un régime de prévoyance sociale construit sur un système mutualiste et solidaire ; amélioration des relations avec les banques et autres organismes de financements ; la possibilité de postuler aux programmes de désendettement».
Il a ajouté que «la reforme vient en réponse aux grèves. Et donne une identité claire à l’éducation catholique ».
Avant lui, Cyprien Moh est intervenu sur le contexte, les objectifs et les étapes de la mise en œuvre de la réforme
A noter que 474 écoles catholiques existent en Côte d’ivoire. la reforme actuelle a été adoptée en janvier 2019.