Les gardiens de prison de Côte d’Ivoire observent depuis mercredi matin, une grève. A la maca , au moins dix agents pénitentiaires ont été arrêtés et trois autres blessés.
«La grève a été suivie à 99% parce qu’en Côte d’Ivoire, il y a 33 prisons et 32 ont fermé. Mais le service minimum est observé», a indiqué le secrétaire général du Collectif des syndicats du personnel pénitentiaire de Côte d’Ivoire, Michael Oko Dago, joint au téléphone.
«De 7h jusqu’à midi, il y avait des échauffourées à la prison d’Abidjan (…) environ dix personnes ont été arrêtés et détenus à la gendarmerie d’Agban, au nord d’Abidjan. Il y a eu trois blessés par les forces », a –t-il souligné.
A noter que les gardiens de prison réclament un réajustement de leurs indemnités des logements appelés baux avec ceux des autres corps militaires et paramilitaires. Ils revendiquent aussi le paiement intégral des arriérés des baux et la dotation en habillement, car depuis 2014, ils n’ont pas reçu de dotation.
Concernant la prime Covid 19, ils souhaitent en bénéficier car étant aussi au premier plan et exposé parfois aux malades. Selon Michael Dogo, une vingtaine d’agents ont été contaminés par cette pandémie.
Les syndicats dénoncent la surpopulation carcérale avec 18.900 détenus pour une capacité officielle de 7.000 places, soulignant que la Maca accueille à elle seule 7.180 prisonniers pour une capacité de 1.200 à 1.500 places.
Le collectif des syndicats réclame toujours un «statut spécial », pour les 3.500 agents pénitentiaires qui sont actuellement « de simples fonctionnaires ».
Enfin, les syndicats exigent la cessation de l’intérim de l’actuel Directeur de l’école du personnel pénitentiaire et la nomination d’un qui comprend mieux leurs situations.
Il y a deux ans, les gardiens de prison s’étaient mis en grève pour exiger les mêmes revendications, demandant des « états généraux du secteur ».
Fulbert YAO