Le commissaire du gouvernement Ange Kessi n’est pas content. Dans une publication sur la page facebook, du tribunal militaire il met en garde des autorités policières, suite à l’enlèvement d’un homme à son domicile par un groupe de personnes se réclamant de la Police Nationale
Il explique que le mardi 6 juillet 2021, une plainte lui a été déposée par dame Troh Odette à son parquet, faisant état de ce que son mari, monsieur Troh Dagobert a été enlevé par un groupe de personnes se réclamant de la Police Nationales. 6 individus ont pénétré dans l’appartement pour se saisir de son mari pendant que d’autres attendaient dehors.
« A la question de savoir où ils conduisent son mari, les soi-disant policiers ont répondu :<< où on l’emmène, ce n’est pas votre problème >>. Ils ont même empêché qu’un membre de la famille prenne le numéro d’immatriculation. Le Commissaire du Gouvernement rappelle que cette forme d’opérer est strictement illégale et l’a fait savoir par téléphone au Préfet de Police et au Directeur Général.
Monsieur Troh aurait bien pu refuser de vous suivre parce que n’ayant pas décliné votre identité ni le lieu où on l’emmène. Il ne sait pas à qui il affaire surtout que les soi-disant policiers étaient en civil à bord de véhicules civils. Étaient-ils des policiers ou des braqueurs ?
Lorsque pour des raisons de sécurité ou de procédure judiciaire vous interpellez un individu, le chef qui conduit l’opération est tenu, je dis bien tenu, donc c’est une obligation et non une option, de préciser à la famille de la personne interpellée, le lieu de destination et de préciser le nom de l’unité qui a opéré interpellation a dit le chef du parquet militaire.
Ignorer ou mépriser ces mesures sont une grave violation de consignes et les personnes qui ont enlevé monsieur Troh sans dire à sa famille la destination de leur parent seront recherchées et poursuivis par le Tribunal Militaire d’Abidjan a renchéri le Contre-amiral.
Le Commissaire du Gouvernement rappelle à nos Forces de l’ordre d’exécuter leur mission en tout professionnalisme et non en violation des règles édictées par les principes les plus élémentaires des droits humains. A cet effet, il a convoqué le Préfet de Police d’Abidjan à son bureau pour plus de précisions sur cette affaire.
Le Commissaire du Gouvernement ne pardonne pas les violations graves des Droits de l’Homme sur le territoire national. », a souligné le commissaire du gouvernement.