L’Autorité nationale de la presse ( ANP), l’organe de régulation de la presse écrite et numérique en Côte d’Ivoire exhorte les journalistes à «désarmer leurs plumes» dans le traitement des informations relatives aux décisions prises lundi dernier par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, notamment, l’amnistie pour 800 détenus de la crise postélectorale.
Pour l’ANP, les décisions de M. Ouattara ont été « applaudies » par la quasi-totalité de la classe politique nationale.
Sur cette base, elle voudrait donc « inviter les professionnels de la presse écrite et numérique à saisir cette opportunité pour désarmer leurs plumes afin de contribuer significativement à la consolidation de la paix », a indiqué Raphaël Lakpé, le président de cette institution dans un communiqué vendredi.
«L’ANP encourage les journalistes à faire, par leurs productions, preuve de responsabilité professionnelle dans le traitement de l’information et à prendre toute leur part dans le renforcement de la cohésion sociale », souligne le texte.
Le 6 août dernier, dans un message à la Nation à la veille du 58è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, SEM. Alassane Ouattara a procédé à la signature d’une ordonnance portant amnistie, en faveur de huit cents (800) détenus poursuivis ou condamnés pour des infractions en lien avec la crise postélectorale de 2010, ou des infractions contre la sûreté de l’Etat commises après le 21 mai 2011, date de sa prestation de serment en qualité de Président de la République.
Outre l’amnistie, il a annoncé le réexamen de la composition de la commission électorale indépendante (CEI) dont la réforme est exigée par l’opposition et la cour africaine des droits de l’homme, en vue des prochaines élections.
Fulbert Y.