Le Général de Corps d’Armée Alexandre Apalo Touré est très remonté.
Lors d’une cérémonie de décoration de 1.111 personnels de la gendarmerie dont 15 retraités à l’école de Gendarmerie de Cocody, ce mardi 29 décembre 2020, l’officier supérieur a prononcé un discours qui restera dans les annales.
Il a craché ses vérités à tous ceux qui cherchent à manipuler ses collaborateurs dans les casernes dont celle d’Agban, où plusieurs militaires ont été mis aux arrêts ces jours ci, accusés de préparer un soulèvement
Pour avoir vu à Bouaké et Agban, des gendarmes sauvagement tués pendant les crises de 2002 et 2010, le général a exhorté ses frères d’armes à «se tenir loin des débats politiques et des débats politiciens ».
Il souhaite que les politiciens comprennent que la gendarmerie et tous les autres corps sont des forces républicaines, qui ne doivent pas être visés « par des mauvaises personnes ».
Le général a déploré la manipulation qui s’est introduite au sein des casernes, en vue « d’empoisonner l’esprit » de ses collaborateurs pour qu’ils « dévient du droit chemin »
.Pour lui « la caserne d’Agban ne doit pas être victime des ambitions des uns et des autres comme toutes les autres casernes », car dira t-il « les militaires, les policiers et les gendarmes, sont aussi des citoyens. Ils ont aussi envie de vivre. Ils sont là juste pour vous protéger pour assurer la sécurité des ivoiriens. »
« Quand nous protégeons les gens et qu’ils sont dans la légalité, ils disent nous sommes bon. Lorsqu’ils sont dans l’illégalité et que nous défendons la légalité ils disent que nous sommes mauvais. Nous sommes une force républicaine ».
« Nous sommes une force républicaine. N’entrez pas dans nos casernes, pour chercher à manipuler nos collaborateurs. Ils n’en ont pas besoin. Ils savent pourquoi, ils se sont engagés dans l’armée. Ils sont venus, pour servir la république, pour protéger la population », a-t-il martélé.
Le général a par ailleurs, invité ses hommes à dénoncer les manipulateurs comme certains l’ont déjà fait, prévenant que « ceux qui sont ou vont être cités seront arrêtés et mis à la disposition de la justice ».
Fulbert YAO