Le Premier Ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a présidé le vendredi 14 septembre 2018 à la Primature, la deuxième session de dialogue de haut niveau, entre le Gouvernement et les Partenaires Au Développement (PAD).
Cette rencontre a permis d’examiner et valider le rapport de suivi de la mise en œuvre du Programme National de Développement 2016-2020 au titre de l’année 2017.
En termes de bilan, Kaba Nialé ministre chargée du Plan et Développement a rappelé que la mise en œuvre du PND s’est faite dans un contexte principalement marqué par la chute des cours des matières premières notamment le cacao qui a perdu 35% de son cours et la prise en charge de l’impact financier des revendications sociales.
Toutefois, a assuré la ministre « les résultats globaux de cette mise en œuvre sont satisfaisants »
« On note un taux de croissance de 7,8% contre un objectif de 8,5% , une inflation maitrisée, 2% en dessous de la norme communautaire , un déficit budgétaire de 4,2% contre un objectif de 4,5% , un ratio d’endettement de 42,6 contre largement en dessous de la norme communautaire de 70%. Un taux d’investissement public de 6,8% et des recettes fiscales de 3650 milliards FCFA soit un taux de pression fiscale de 15,5% », a-t-elle dressé.
«Le niveau global des investissements en 2017 était de 4900 milliards FCFA contre une prévision initiale de 5150 milliards FCFA soit un taux de réalisation de 95,5%. Le niveau des investissements privés s’est élevé à 3390 milliards FCFA contre une prévision du PND de 3200 milliards FCFA. Au niveau du public, nous avons un taux d’exécution de 78% », a poursuivi la ministre.
Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a expliqué que «ces financements ont permis la réalisation d’importants investissements dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la nutrition…», tout en précisant que le gouvernement poursuivra les grandes reformes pour l’amélioration de l’environnement des affaires et le renforcement de la paix, la sécurité, la réconciliation nationale et la cohésion sociale.
Les partenaires au développement ont salué les mesures d’amélioration du niveau du recouvrement des taxes et des impôts. Ils ont encouragé le gouvernement dans sa volonté d’améliorer la performance de l’administration et à mesurer l’impact réel de ses dépenses notamment en termes d’amélioration du niveau de vie de ses populations et d’accessibilité aux services de bases tels que l’éducation, la formation.
Ils ont suggéré une amélioration de l’environnement institutionnel y compris la sécurisation foncière, mais également l’élargissement du cadastrage du foncier urbain et rural.
Les partenaires au développement estiment toutefois que des défis restet à relever au niveau de l’inclusion financière de même que le taux de bancarisation et le niveau de crédit accordés au secteur privé.
Fulbert Y.