Le prix national des droits de l’homme initié par le Conseil National des droits de l’homme (CNDH) édition 2022 a été décerné ce vendredi 09 décembre à l’ONG Overcome Women.
C’était au cours d’une cérémonie organisée à l’auditorium de la primature Abidjan-Plateau.
Sur 11 ONG qui ont candidaté, Overcome Women est arrivée en tête avec 226,29 points sur 300, selon les résultats livrés par le jury présidé par le Dr Aka Krou. Elle a empoché la somme de 1.500.000 FCFA.
Les 2ièmes et 3ièmes places sont quant à elles, revenues respectivement aux ONG DECI avec 219,86 points et Pro Kids avec 211 points. Elles ont reçu 1 million FCFA et 500.000 FCFA.
Ces trois ONG se sont démarquées des autres par leur capacité à pouvoir mener des activités de sensibilisation sur les thématiques de la santé sexuelle et de la reproduction en lien avec la technologie, de l’information et de la communication et à offrir des services directs aux filles tels que des kits.
Un prix d’honneur a été décerné au Premier ministre Patrick Achi et à la présidente du CNDH Namizata Sangaré
Cette édition 2022, faut il le souligner a porté sur le thème : ‘’la prévention et la prise en charge des grossesses en milieu scolaire en vue de la pleine et effective réalisation des droits de la jeune fille en Côte d’Ivoire».
Dans son allocution, POHAN Alain Philippe, Directeur de cabinet Adjoint de la primature a exhorté à faire de la lutte contre les grossesses en milieu scolaire un combat de tous les instants.
Il a appelé tous les acteurs à engager ce combat « qui s’inscrit dans la politique impulsée par le président Alassane Ouattara. »
Tout en félicitant les lauréats, POHAN Alain Philippe, a encouragé ceux-ci à poursuivre et à s’inscrire dans toutes les actions de promotion des droits de l’homme qui constitue l’un des socles de la démocratie en Côte d’Ivoire.
La présidente du CNDH Namizata Sangaré, a relevé que dans le cadre des activités de monitoring, le Conseil a documenté dans la période de mai 2021 à septembre 2021, 3409 cas de grossesses en milieu scolaire sur toute l’étendue du territoire national.
Les taux de prévalence les plus élevés s’observent dans les régions de la Nawa avec 374 cas, du Haut-Sassandra avec 296 cas, du Guémon avec 220 cas, de l’Agneby-Tiassa pour 200 cas et 166 cas pour la région du Sud Comoé.
« Pour lutter contre ce phénomène, de nombreuses initiatives ont été mises en place, depuis plusieurs années, par les acteurs nationaux et internationaux. Mais la situation est loin de s’améliorer. D’où la nécessité d’une évaluation des actions mises en œuvre sur le terrain, en vue de s’accorder sur les stratégies meilleures, mieux adaptées à nos réalités locales et pour un meilleur impact », a t elle soutenu.
Sur l’objectif de la remise du prix national, Namizata Sangaré a indiqué qu’il vise de façon spécifique à « récompenser les actions et les efforts accomplis par les personnes physiques ou les organisations qui œuvrent dans le domaine de la prévention et la prise en charge des grossesses en milieu scolaire ; mettre en lumière les déterminants du phénomène des grossesses en milieu scolaire en vue d’y apporter des solutions pérennes ; améliorer la réalisation des droits de la jeune fille. »
Fulbert Yao