Dix-huit (18) personnes ont été interpellées suite aux violents affrontements inter-communautaires survenus à Béoumi, du 15 au 17 mai, a annoncé à la presse, jeudi, à Bouaké, le procureur de la République près le tribunal de première de Bouaké, Koné Braman.
L’enquête ouverte à la brigade de gendarmerie de Béoumi se poursuit en vue de rechercher les meneurs et surtout ceux qui ont planifié et coordonné ces tueries, a fait savoir M. Koné, précisant que celle-ci n’est pas dirigée contre une communauté ou une ethnie donnée.
“Tout le monde est concerné. Si l’enquête établit des indices contre une personne, quel que soit son rang social, je ne vais pas hésiter à la mettre aux arrêts parce que trop c’est trop. Les fait sont suffisamment graves”, a-t-il prévenu, annonçant un bilan provisoire de 11 décès, 108 blessés, 300 déplacés et d’importants dégâts matériels dont des véhicules brûlés, des magasins pillés et incendiés.
Le procureur prévient que tous ceux qui propagent des discours haineux conduisant aux affrontements inter-communautaires seront arrêtés. Les deux personnes qui été à l’origine du conflit n’ont pas été tuées. “Elles sont bel et bien vivantes. Elles se sont mises à l’abri mais elles seront bientôt présentées aux enquêteurs parce qu’il y va de la crédibilité de notre enquête”, a-t-il fait savoir.
A en croire M. Koné Braman une opération de bouclage de la zone a permis de saisir des fusils traditionnels calibres 12 et des machettes mais l’existence d’armes de guerre n’a pas encore établie. Il a signifié que la détention illégale d’armes à feu est une infraction sévèrement punie par la loi. Donc tous ceux qui ont été interpellés dans ce cadre seront également poursuivis.
Suite à une rumeur faisant état du décès d’un jeune baoulé, une altercation entre deux transporteurs s’était muée, du 15 au 17 mai, à Béoumi, en un conflit entre les ethnies Baoulé et Malinké.
(AIP)