C’est dans une belle ambiance que s’est tenue, hier, l’Assemblée générale constitutive du parti unifié RHDP, au Sofitel Hôtel Ivoire.
A événement exceptionnel, mesures tout aussi exceptionnelles. Le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), qui tenait, hier, après-midi, au Sofitel Hôtel Ivoire, son Assemblée générale constitutive a mis les petits plats dans les grands pour marquer cette occurrence d’une pierre blanche.
Forces de l’ordre postées depuis le carrefour Saint-Jean, sur le Boulevard Latrille, barrières érigées à intervalles réguliers pour juguler le flux de militants, venus en grand nombre vivre cet instant, rien n’a été laissé au hasard pour permettre d’accéder au lieu de la cérémonie dans de bonnes conditions.
Ceux parmi les militants, qui n’avaient pas de badges ont préféré s’installer tranquillement sur le terre plein, d’autres de part et d’autre du Latrille, quand d’autres encore, plus chanceux, ont trouvé de la place sur l’esplanade du palais des congrès d’où ils ont pu suivre, sur des écrans géants disposés à cet effet, tout ce qui se passait à l’intérieur.
Passé les différents barrages policiers – ce qui n’était pas le plus difficile – il restait à accéder au palais des congrès. Là une foule agglutinée depuis de longues heures tente de forcer le passage. Le rang qui serpente sur quelques mètres est impressionnant. Des policiers tiennent fermement la porte. La foule, qui attend toujours, grossit à vu d’œil. Il est 14 heures.
Quelques personnes inspirées, dont des journalistes, ont la lumineuse idée d’accéder au palais des congrès en passant, par l’entrée de la Tour. Le détour en vaut la chandelle puisque là, le contrôle est certes strict, mais l’accès au Saint des saints est plus aisé. Nous y voilà donc.
Dans le hall, par petits groupes, les militants discutent. Des éclats de rire transcendent, par moment, la clameur ambiante. L’attention est détournée, un moment, par un grand bruit. Tous les regards se tournent vers un jeune homme, certainement émerveillé par l’endroit, qui a malencontreusement donné un coup de pied dans un pot de fleur en verre qui se casse. Par mesure de prudence, les employés du Sofitel Hôtel Ivoire enlèvent tous les autres pots. On ne sait jamais.
A mesure qu’approche l’heure du début de la cérémonie, les groupes convergent vers l’entré du palais des congrès. Face à cette foule qui risque de la déborder, la police filtre les entrées. Il faut montrer patte blanche. Un homme, qui fait de la résistance est bousculé, sans ménagement. Les journalistes sont invités, par un commissaire de police, à se regrouper d’un côté pour entrer. Après quelques bousculades, ils accèdent enfin au palais des congrès, où doit se tenir, quelques heures plus tard, l’Assemblée générale tant attendue.
La salle est belle. Sur la tribune sont installées des chaises blanche – plus de 70 – qui accueilleront bien plus tard, les membres fondateurs du parti unifié RHDP. Les militants, pour la plupart sont habillés aux couleurs du RHDP : l’orange, le blanc et le vert. Certains arborent des vêtements aux couleurs de leurs partis d’origine. L’ambiance est à la joie. Elle est de bonne humeur et de gaieté. Les minutes s’égrènent, peu à peu. Le temps passe.
A 16h30, sur les écrans installés de part et d’autre du podium, l’on assiste à l’arrivée du président de la République, Alassane Ouattara, auquel les militants de son parti, le RDR, a demandé de bien vouloir accepter de présider le RHDP. La foule l’acclame. Avec à ses côtés, le Premier ministre et premier vice-président du RDR, Amadou Gon Coulibaly et la Secrétaire générale Kandia Camara, il se permet un bain de foule avant de regagner le lieu de la cérémonie.
Il se rend à la salle des fêtes où sont déjà installés tous les membres fondateurs du RHDP. L’on reconnaît sur les écrans Hamed Bakayoko, Adama Bictogo, Silué Kagnon Augustin, Kobénan Kouassi Adjoumani, Séka Séka Joseph,…Et l’on comprend alors que l’Assemblée générale se fera à cet endroit. Pourtant, la longue attente ne douche en rien l’enthousiasme des militants. Ils suivent toujours via les écrans géants, tout ce qui se passe dans la salle des fêtes. Sans le son cependant. L’on peut voir, de temps à autre, le président Ouattara échanger quelques mots avec son voisin de droite, Albert Mabri Toikeusse.
Après plus de deux heures de travaux, les membres fondateurs s’apprêtent pour la cérémonie de clôture qui se déroulera devant les militants, au palais des congrès. C’est par une séance photo que prend fin cette partie de la cérémonie. Avant celle, plus officielle et publique, au cours de laquelle le président Ouattara accepte porter les charges de président du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix.
M’Bah Aboubakar