Les directeurs régionaux et départementaux de l’AFOR ont reçu, mardi à Cocody, au cours d’un atelier, les rudiments nécessaires pour la formation des CVGFR.
C’est un immense défi. L’Agence foncière rurale (AFOR) veut délimiter 1.000 villages d’ici à septembre 2018. Et elle s’en donne les moyens. Elle donne les outils nécessaires à son personnel pour l’atteinte de cet objectif. Après avoir équipé ses directeurs régionaux et départementaux de matériels roulants (25 véhicules et 44 motocyclistes), l’AFOR a décidé de donner leurs rudiments nécessaires afin de faciliter le processus de délimitation.
Un processus qui s’inscrit dans le Programme d’appui au foncier rural (PAFR) initié par le gouvernement avec à un appui budgétaire de l’Union européenne (UE). Ce, en application de la loi n° 98-750 du 23 décembre 1998 relative au domaine foncier rural, telle que modifiée par les lois n° 2004-412 et n° 2013-655 du 13 septembre 2013 et tous les textes corrélés. Ladite loi a pour objet de transformer les droits portant sur l’usage du sol dits droits coutumiers en droit de propriété. Ainsi, elle a organisé, mardi à Cocody, une réunion préparatoire à l’endroit desdits les directeurs régionaux et départementaux. À leur tour, ils instruiront du dimanche 22 juillet au 15 août, 4.500 membres des Comités villageois de gestion foncière rurale (CVGFR) de quatre zones (Bouaké, Yamoussoukro, Odienné et Daloa). Ils seront formés entre autres sur les mécanismes, d’accélération du processus de délimitation des villages à tous les niveaux, de l’approbation des titres fonciers afin de contribuer au règlement des litiges. Afin de mener à bien cette mission, le directeur général de l’AFOR, Bamba Cheick Daniel a exhorté les participants de l’atelier à s’approprier le projet.
Car, a-t-il signifié, la question foncière ne saurait pas être « traitée de façon approximative ». « Vous savez que la sécurisation foncière est une mission de salut public pour la Côte d’Ivoire », a laissé entendre le directeur général de l’AFOR, invitant les acteurs impliqués à une « synergie d’actions » notamment entre les directeurs régionaux, départements et le corps préfectoral. « La Côte d’Ivoire perdra six milliards de F CFA d’appui budgétaire si le travail de délimitation des villages n’est pas fait », a-t-il dit.
Philippe Nado