La remise de 16 ambulances médicalisées, aux zones productrices de l’anacarde, ce jeudi 10 juillet 2025, à Yamoussoukro, a été l’occasion pour le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières de lever un coin de voile sur les difficultés rencontrées par les producteurs dans l’écoulement de leurs productions.
« Au moment où les effets du changement climatique se font sentir, cette année déjà, avant même la fin de la campagne, nous voyons une certaine embellie qui s’annonce. D’abord, notre objectif de départ, était de produire 1 500 000 tonnes, Mais aujourd’hui, sans même qu’on ait terminé la campagne, nous sommes à 1 390 000 tonnes. Sachant, bien entendu, qu’il reste encore entre les mains de nos producteurs près de 100 000 tonnes. Nous allons atteindre un record jamais égalé. Cela ne va pas sans conséquences puisque nos objectifs, c’était 1 150 000 tonnes, aujourd’hui, nous sommes en train d’aller à plus de 1 400 000 tonnes. Les acheteurs ont fait leurs prévisions en fonction de l’objectif de 1 150 000 tonnes. Sur le terrain, les réalités sont autre chose. Donc vous constatez, çà et là, qu’il y a eu des difficultés. Nos parents, à un moment donné, ont souffert parce qu’ils avaient éprouvé des difficultés à évacuer leur production. Justement parce que nous avons produit plus de noix de cajou que prévu. Dans les répartitions qui sont souvent faites, les acheteurs ont des quotas et les quotas sont fixés en fonction des prévisions. Mais si on va au-delà des prévisions, c’est sûr qu’il va falloir refaire de nouveaux quotas. Cela a certainement pris le temps. Je puis vous rassurer, le gouvernement de Côte d’Ivoire, suite aux instructions du Président de la République, a décidé de faire quelque chose. Le Président de la République, Son Excellence M. Alassane Ouattara, veille au vrai. Il ne veut pas que les producteurs soient lésés dans le processus de commercialisation de la noix de cajou. C’est pour cela que des fonds sont dégagés progressivement pour qu’au bout du compte, nous soyons capables de récupérer le produit qui est entre les mains de nos paysans. Évidemment, cela fait le chou gras des personnes mal intentionnées qui s’agissent, qui attaquent le gouvernement, qui font croire que le gouvernement ne fait rien. », a déploré Kobenan Kouassi Adjoumani.
A cela, il donne des contraintes exogènes. « Sachez que notre noix de cajou est exportée, près de 80% au Vietnam, le premier pays qui importe le plus de noix de cajou de la Côte d’Ivoire. Et à un moment donné, le Vietnam aussi avait des problèmes, si bien même qu’il a fermé certaines de ses usines puisque les États-Unis ont imposé des impôts, des taxes qui vont jusqu’à 47% sur la commercialisation de certains produits tels que, par exemple, la noix de cajou. Ça aussi, ce n’était pas prévu. Nous sommes certes des producteurs de noix de cajou, mais nous n’en sommes pas des consommateurs. Nous sommes obligés de nous tourner vers ceux qui en sont les véritables consommateurs. Quand il y a des contraintes sur le terrain, c’est sûr que cela va avoir une répercussion sur nos producteurs », a convaincu Kobenan Kouassi Adjoumani.
Traoré Yacouba Diarra