Élections locales. La campagne bat son plein. A Aboisso, le maire sortant, N’Gouan Jérémie, est candidat à sa propre succession. Depuis son fief d’Aboisso, il parle de l’alliance PDCI-RDA/PPA-CI, de la proximité d’avec le Président de la République et de l’atmosphère des élections. Entretien.
Quel est le retour du terrain ?
Nous avons fait le lancement de notre campagne, vendredi dernier. Nous avons invité le chantre Nestor David à venir chanter et prier, pour les populations d’Aboisso. Notre objectif principal, c’est d’avoir une campagne apaisée.
Dimanche dernier, j’ai fait une tournée dans les églises pour demander de prier pour la ville, pour sa population, pour moi-même et pour tous les autres candidats, afin qu’on ait une campagne apaisée. Nous souhaitons que la compétition se déroule dans les conditions égales pour tout le monde.
Le retour de terrain est bon. Nous avons eu des meetings intéressants. Et, partout où nous sommes passés : Ayebo, Assouba et Bakro, la population se souvient encore du combat que nous avons mené, pour qu’elle reste rattachée à la commune (…) Nous sommes très confiants pour le scrutin du 2 septembre.
Vous êtes en alliance avec le PPA-CI. Quel est l’impact de cette alliance sur la campagne ?
L’alliance n’est pas mon idée. Elle a été scellée par le président Bédié et le président Gbagbo, et nous n’avons fait que suivre. J’aurais souhaité que l’alliance soit dans tous les compartiments, c’est-à-dire au niveau du Conseil régional [du Sud-Comoé] aussi. Ça n’a pas été le cas, mais nous faisons avec. Et, cette alliance se passe très bien. Je considère le respect de cette alliance comme un testament.
La disparition de Bédié ne va-t-elle pas rejaillir sur le projet politique ?
Ça va nous impacter longtemps. Ce serait naïf de croire que cela ne va pas nous impacter. La meilleure façon de rendre hommage à l’illustre disparu, c’est de gagner proprement, de gagner brillamment. Et le message est simple : « Conduis-nous à la victoire. » C’est le meilleur hommage qu’on pourrait lui rendre.
Si vous aviez un mot d’ordre à passer, ce serait lequel ?
Je demande aux populations de sortir en grande masse pour voter, pour que le choix soit clair et incontestable. Mais, je demande aussi à la population de garder son calme, de ne pas répondre aux provocations. Et surtout, que chacun de nous œuvre pour que les élections se passent dans la paix. Nous avons malheureusement connu, dans notre région, des événements tragiques au cours des dernières élections. Je souhaite que Dieu fasse en sorte que cela ne se répète surtout pas à Aboisso. parce que, Bassam n’est pas si loin d’Aboisso.
E.A