Pékin ne tolère pas l’ingérence du Royaume uni dans sa gestion de Hong Kong, l’île chinoise revenue dans le giron de la Chine depuis 1997.
Ce mercredi 3 juin 2020, la Chine a sommé Londres de « cesser immédiatement toute ingérence » dans les affaires hongkongaises, après l’appel de Londres à ne pas imposer une loi controversée sur la sécurité nationale dans le territoire autonome. Dans cette veine, le gouvernement chinois a fait comprendre clairement qu’il n’est pas de ceux qui se laissent dicter leur politique intérieure.
« Nous conseillons à la partie britannique de cesser immédiatement toute ingérence dans les affaires hongkongaises et les affaires intérieures de la Chine », a martelé Zhao Lijian, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères à l’adresse du gouvernement britannique. Le diplomate chinois répondait ainsi à l’appel de Londres à ne pas imposer la loi sur la sécurité nationale sur le territoire autonome. Le projet de loi, qui a obtenu le feu vert du parlement chinois, prévoit de punir les activités séparatistes, « terroristes », la subversion, ou encore les ingérences étrangères dans le territoire. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a exhorté ce mardi Pékin à renoncer à cette loi.
« Il est encore temps pour la Chine de réfléchir, de s’éloigner du précipice et de respecter l’autonomie de Hong Kong et ses propres obligations ainsi que ses obligations internationales », avait-il déclaré. Le gouvernement central ne reculera pas sur les projets de législation concernant la sécurité nationale, a confirmé pour sa part la cheffe de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, mercredi.
Le jeudi 28 mai 2020, les 3000 milles membres de l’Assemblée nationale populaire (ANP), ont voté à une majorité écrasante une nouvelle disposition pour la sécurité nationale à Hong Kong. « Cette décision ne portera pas atteinte aux droits et libertés dont jouissent les Hongkongais.
Au contraire, elle aidera Hong Kong, sur le long terme, à se défaire de la violence et du chaos », a soutenu un député chinois. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a déclaré mardi qu’il proposerait à des millions de Hongkongais des passeports et un possible accès à la citoyenneté britannique si Pékin appliquait cette loi.
« La Grande-Bretagne ne cherche pas à entraver la montée de la Chine » sur la scène internationale, a assuré Boris Johnson. « La Grande-Bretagne veut seulement que Hong Kong prospère dans le cadre d’un pays, deux systèmes. Pékin n’a pas tardé à réagir à cette sortie du locataire du 10, Downing street, qui a été rappelé à l’ordre.
« Nous conseillons à la partie britannique (…) d’abandonner sa mentalité de Guerre froide, son état d’esprit colonial, de reconnaître et de respecter le fait que Hong Kong a été rendu », à la Chine, a indiqué Zhao Lijian.
Dans ce bras fer, le Burundi apporte son soutien à la Chine engagée dans le renforcement de la législation sur la sécurité nationale dans la RASHK (Région administrative spéciale de Hong Kong). Dans un communiqué rendu public par le cabinet du ministre burundais des Affaires étrangères, Ezéchiel Nibigira, Bujumbura a salué mardi une décision du législateur chinois sur le renforcement de la législation concernant la sauvegarde de la sécurité nationale sur l’île. Le gouvernement burundais soucieux de la préservation de la sécurité tant nationale qu’internationale, reste préoccupé par les actes « à caractère sécessionniste, subversif ou même terroriste », qui portent gravement atteinte à la sécurité nationale de la RASHK, lit-on dans le communiqué.
Le gouvernement burundais, poursuit le texte, réitère son attachement constant aux principes « une seule Chine indivisible » et « un pays, deux systèmes » mis en œuvre pour sauvegarder l’État de droit, la souveraineté nationale, la sécurité et les intérêts de développement de la Chine.
Nomel Essis