L’Association de Technologie de l’information et de la communication pour l’éducation (Tic4Ed) a animé une conférence le 19 février 2025, à l’amphi 500 places de l’université polytechnique de San Pedro. Elle s’est déroulée en présences du secrétaire général dudit institut de formation et du consul honoraire de France à San Pedro.
Cette conférence qui s’inscrit dans le cadre d’une convention-cadre signée par « Tic4Ed” et l’établissement d’enseignement supérieur, vise à promouvoir le numérique et l’innovation collective.
En témoigne le thème mis en avant, à savoir, “fabrication numérique, créativité collaborative, impact social et économique des fablabs”. Une problématique dont l’analyse a vu l’intervention visiophonique du président du Réseau francophone des fablabs d’Afrique de l’Ouest (Refao), depuis le Bénin où son siège est établi.
Selon le président de “Tic4Ed”, Henri-Damien Laurent, l’association est née en 2019 à Abidjan. Elle créera par la suite en avril 2023 le laboratoire de fabrication numérique (fablab) de San Pedro situé au quartier Jb, à quelques encablures de la cathédrale Saint-Pierre.
Il dit mener au sein de ce fablab avec le concours de ses collaborateurs, une panoplie de prestations techniques. Entre autres, des activités de formations et de sensibilisations à la programmation, l’utilisation du numérique et des réseaux sociaux, de la sensibilisation à la sécurité informatique et des séances d’initiation à la modélisation tridimensionnelle (3D) et bidimensionnelle (2D). Le centre est en effet équipé d’une découpe laser et d’imprimantes 3D et propose, par ailleurs, des activités d’innovation autour de projets divers.
Au nombre desquels le projet de recyclage de plastiques dénommé “Mounou mounou” et dont la mise en œuvre est en cours avec l’appui de la Fondation Orange Côte d’Ivoire et L’Agence nationale de gestion des déchets (Anaged) de Côte d’Ivoire.
Henri-Damien Laurent a, à juste titre, évoqué l’engagement de “Tic4Ed” dans une démarche responsable vis-à-vis du développement durable et l’écologie.
“Il est vrai que le numérique est virtuel mais il nécessite beaucoup de métaux, du cuivre, de l’électricité et tout ça a un impact assez conséquent sur l’environnement. Nous avons cette pratique du numérique certes, mais nous la voulons consciente. C’est pour cela que nous avons lancé ce projet de recyclage de plastiques, dans un élan de promotion d’outils numériques qui soient respectueux de la vie privée et de l’environnement”, précisera-t-il.
La conférence a également servi de cadre à une séance de démonstration qui a fait intervenir des conceptions technologiques issues du fablab. Notamment la présentation d’un robot, d’un drone et d’une poubelle intelligente conçue par un élève ivoirien qui, au moment de sa prouesse, était en classe de seconde. Les fablabs sont, à en croire M. Laurent, des centres de développement de l’électronique libre basée sur la carte Arduino qu’il définit comme un outil destiné à exécuter des opérations automatiques.
“La carte Arduino c’est une carte électronique avec une puce à l’intérieur, susceptible de recevoir un programme et qu’on peut commander depuis un ordinateur. Nous avons formé des élèves des classes de seconde et première à l’utilisation de ces cartes. Les fablabs sont à la portée de tout le monde, notamment un élève ou un étudiant qui est curieux de s’ouvrir à autre chose”, a-t-il révélé.
Pour le directeur régional de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du Service civique de San Pedro, Assoua Kouadio Tano, l’initiative de “Tic4Ed” est à soutenir. Compte tenu des offres de formations techniques et pratiques que les fablabs offrent au public. Toute chose qui constitue, selon lui, un accompagnement plus concret au profit de tous les jeunes désireux d’entreprendre pour s’auto employer.
MARCELIN KLA