Le collectif des planteurs d’hévéa en Côte d’Ivoire, dirigé par Kragba Marcel, s’est exprimé ce samedi en présence des autorités locales sur la nécessité d’une révision urgente du mécanisme de fixation du prix du caoutchouc naturel. Lors de cette rencontre tenue à Issia avec ses pairs, ils ont soulevé des préoccupations concernant l’inégalité et l’inadéquation du système actuel.
Selon Kragba Marcel, un mécanisme de fixation des prix a été instauré, mais celui-ci ne répond pas aux attentes des producteurs. Il a rappelé que dès janvier 2023, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture avait évoqué la mise en place d’un nouveau système, mais jusqu’à présent, aucun changement n’a été constaté. Le président du collectif a exprimé le souhait que le ministre, reconnu pour son écoute des préoccupations des agriculteurs, utilise son influence pour transformer le mécanisme transitoire en un véritable système de fixation des prix équitables et transparents.
Kragba Marcel a également fait valoir que la différence entre le DRC (Droit de Registre de Caoutchouc) appliqué à l’achat et celui utilisé pour l’exportation est problématique. Les planteurs sont souvent critiqués pour la qualité de leur production, alors qu’ils affirment avoir un caoutchouc de premier choix. À ce titre, il a demandé la suppression du décompte appliqué, qui est de 17frcs et devenu un différentiel injustifié, et la réévaluation du DRC pour garantir un prix rémunérateur aux producteurs.
Le collectif des associations des planteurs d’hévéa a vu le jour en juin 2022, en réponse à la stagnation du mécanisme de fixation des prix qui devrait être opérationnel. Ils continuent de plaider pour des réformes qui garantissent des conditions plus justes pour ces agriculteurs essentiels à l’économie ivoirienne.
Narcisse Touei Bi, Correspondant régional